Le télé-crochet de TF1 revient ce soir après son énorme audience samedi dernier. Un triomphe qui profite aussi à ses jurés, Garou, Louis Bertignac, Jenifer et Florent Pagny.
Charlotte Moreau et Emmanuel Marolle | Publié le 03.03.2012, 07h41
C’est l’effet « The Voice ». Alors que le nouveau télé-crochet de TF1 revient en deuxième semaine ce soir à 20h45, après un démarrage fracassant samedi dernier avec plus de 9 millions de téléspectateurs, certains pensent déjà à la suite. A commencer par les quatre jurés, Jenifer,Garou, Florent Pagny et Louis Bertignac, qui pourraient surfer sur le succès de l’émission.
Garou courtisé. Le Québécois illumine le jury de son enthousiasme, sa sympathie et son sourire. Un état d’esprit qui a donné des idées à certaines maisons de disques. Selon nos informations, le label Mercury, filiale d’Universal, qui produira le ou la gagnante de « The Voice » et TF1 Musique se verraient bien signer le Bossu de « Notre-Dame » pour un nouvel enregistrement. Une aubaine pour Garou qui est en fin de contrat chez Sony, sa maison de disque historique, après des albums aux ventes très décevantes. Le carton de « The Voice » lui assurera-t-il un carton discographique? Peut-être… ou peut-être pas.
Ils peuvent créer un précédent. Jusqu’ici, aucun juré de télé-crochet en France n’a retiré de bénéfice commercial de sa médiatisation. Même ceux dont la popularité a été très forte, comme Marianne James ou Sinclair. Leurs albums sortis dans la foulée de « Nouvelle Star » n’ont pas rencontré le succès, à peine vendus à quelques milliers d’exemplaires. Les cotes d’amour télévisuelle et artistique restent totalement dissociées… pour l’heure en tout cas.
Un quatuor de « bons clients ». Un bénéfice en termes d’image, voilà ce que peuvent raisonnablement espérer les jurés. Encore faut-il être bon dans l’exercice : le contrat est déjà rempli dans « The Voice », alors que le quatuor n’était pas du premier choix sur le papier. Mais outre la luminosité de Garou, les téléspectateurs découvrent une Jenifer espiègle, un Pagny sagace et un Louis Bertignac canaille. Henry Padovani ne pouvait pas en dire autant dans « X-Factor » l’an dernier sur M 6. Et sa faible notoriété n’y était pour rien car pour peu que l’on impose un ton, une singularité, on peut toujours gagner sa légitimité, comme André Manoukian dans « Nouvelle Star », inconnu du grand public avant l’émission. Non, c’est bien par manque de bagou et d’inspiration que l’ex-guitariste de Police a raté la marche de « X-Factor », comme, dans une moindre mesure, Christophe Willem.
L’alchimie, une inconnue pour la production. La complicité entre les coachs, c’était la grande inconnue de l’émission. La mayonnaise allait-elle prendre? « On n’a jamais de certitude que l’alchimie fonctionne, on ne pouvait qu’espérer, admet Thierry Lachkar, patron de Shine, la société de production de The Voice. Pour MasterChef, sur lequel nous travaillons aussi, on avait pu faire des essais pour tester nos chefs ensemble. Ce qui est évidemment impossible avec des stars de la chanson. » Le quatuor ne partait pas totalement de zéro, certains se connaissaient déjà. Et à la veille du premier jour de tournage, la production a organisé un dîner. « On les a réunis pour les briefer sur l’émission, puis on les a laissés passer la soirée tous les quatre, sourit Thierry Lachkar. Pour que ça prenne, il ne fallait pas qu’il y ait de trop gros écarts de popularité entre les coachs. Ça colle bien entre eux parce qu’ils se sentent tous au même niveau, ont tous rencontré le succès dans leur carrière. » Sur ces bases saines, les bonnes vibrations ont fait le reste.
Le Parisien