mardi 13 mars 2012

Les adversaires de Nicolas Sarkozy moquent sa position sur les exilés fiscaux


Les adversaires de Nicolas Sarkozy moquent sa position sur les exilés fiscaux

LEMONDE.FR avec Reuters | 13.03.12 | 15h56
Le candidat socialiste, François Hollande, lors de sa participation au colloque organisé par l'AFEP sur la compétitivité, le 13 mars.
Le candidat socialiste, François Hollande, lors de sa participation au colloque organisé par l'AFEP sur la compétitivité, le 13 mars.Reuters/CHARLES PLATIAU

Les adversaires de Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle ont qualifié, mardi 13 février, de "supercherie" et de "leurre" sa proposition de taxer les exilés fiscaux.

"J'ai l'impression qu'il y a une surenchère actuellement", a plaisanté le candidat socialiste François Hollande, dont la proposition de créer une tranche d'imposition à 75 % pour les plus riches a été abondamment brocardée par le chef de l'Etat.
Interrogé en marge d'un colloque de l'Association française des entreprises privées (AFEP), il a estimé que la proposition de Nicolas Sarkozy était soit "un leurre", si elle ne concernait pas artistes et sportifs, soit une mesure obligeant à renégocierles conventions fiscales avec les pays concernés. "J'ai l'impression qu'en ce moment il y a un candidat qui est prêt à tout renégocier, sauf le traité qu'il vient de signer [sur le nouveau pacte budgétaire européen]", a-t-il ajouté en rappelant sa propre revendication.
"UNE SUPERCHERIE"
Son directeur de la communication, Manuel Valls, a qualifiée, sur Europe 1, d'"indécente" la proposition du président sortant, qui "a mis en place le bouclier fiscal" et "justifiait ce même exil fiscal (...) par rapport à la proposition de François Hollande." "La supercherie est (...)évidente", a-t-il ajouté.
La candidate écologiste, Eva Joly, a estimé sur Twitter que si Nicolas Sarkozy voulait trouver des exilés fiscaux, il n'avait qu'à "commencer par consulter son carnet d'adresses".