Les adversaires de Nicolas Sarkozy moquent sa position sur les exilés fiscaux
LEMONDE.FR avec Reuters | 13.03.12 | 15h56
Les adversaires de Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle ont qualifié, mardi 13 février, de "supercherie" et de "leurre" sa proposition de taxer les exilés fiscaux.
"J'ai l'impression qu'il y a une surenchère actuellement", a plaisanté le candidat socialiste François Hollande, dont la proposition de créer une tranche d'imposition à 75 % pour les plus riches a été abondamment brocardée par le chef de l'Etat.
Interrogé en marge d'un colloque de l'Association française des entreprises privées (AFEP), il a estimé que la proposition de Nicolas Sarkozy était soit "un leurre", si elle ne concernait pas artistes et sportifs, soit une mesure obligeant à renégocierles conventions fiscales avec les pays concernés. "J'ai l'impression qu'en ce moment il y a un candidat qui est prêt à tout renégocier, sauf le traité qu'il vient de signer [sur le nouveau pacte budgétaire européen]", a-t-il ajouté en rappelant sa propre revendication.
"UNE SUPERCHERIE"
Son directeur de la communication, Manuel Valls, a qualifiée, sur Europe 1, d'"indécente" la proposition du président sortant, qui "a mis en place le bouclier fiscal" et "justifiait ce même exil fiscal (...) par rapport à la proposition de François Hollande." "La supercherie est (...)évidente", a-t-il ajouté.