« Nous sommes aussi ici pour essayer de comprendre », a glissé le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, qui venait d’arriver en Suisse lors de la conférence de presse organisée hier après-midi à Sion. Sur place, les enquêteurs s’efforçaient de reconstituer le scénario de l’accident, dont les causes restent indéterminées.
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Les hypothèses écartées
La vitesse. Selon le procureur suisse Olivier Elsig, les premières constatations ont permis d’écarter l’hypothèse d’une vitesse trop élevée, évoquée par certains secouristes effarés par l’aspect de l’avant du bus, pulvérisé.
L’état du tunnel. Long de 2,5 km, le tunnel de Sierre a été inauguré en novembre 1999. La vitesse dans cet ouvrage fait de deux galeries à deux voies qui voit défiler quelque 15000 véhicules par jour, est limitée à 100 km/h. Aucuns travaux n’y était en cours, selon le service des routes valaisan. « Le dernier grand nettoyage a été effectué au printemps 2011 », a précisé l’un de ses responsables.
Les pistes privilégiées
Un problème technique, un problème de santé du chauffeur ou une défaillance humaine sont les pistes privilégiées, a indiqué hier le procureur Olivier Elsig. Les images des caméras de vidéosurveillance du tunnel vont être visionnées rapidement.
Une défaillance technique. Immatriculé en Belgique, l’autocar accidenté date de 2002. Il appartient à la compagnie de transport belge Toptours. Basée à Aarschot, (centre du pays), cette société « jouit d’une excellente réputation » et a « toujours respecté les règles de sécurité », a indiqué hier le ministre belge des Transports, Melchior Wathelet, à la radio publique belge RTBF. La carcasse du bus, évacuée hier dans l’après-midi des lieux de l’accident, va faire l’objet d’expertises minutieuses.
Une défaillance humaine. Les deux chauffeurs, morts dans l’accident, étaient « arrivés la veille » en Suisse et donc les « temps de conduite ont été respectés », a aussi précisé le ministre belge des Transports, qui semblait exclure un problème de fatigue ou d’endormissement. L’autopsie du conducteur, en cours, permettra de déterminer s’il a pu avoir un problème de santé. Elle comportera aussi des analyses toxicologiques, permettant de détecter une éventuelle absorption d’alcool ou de stupéfiants.
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Le Parisien