mardi 24 janvier 2012

Cette fois c'est fini...

L'équipe de France a perdu, mardi, le premier de ses trois grands titres. Battus par la Croatie (22-29), les Bleus, avec trois défaites en cinq matches, sont éliminés de la course aux demi-finales de l'Euro serbe. Une grosse claque pour un groupe habitué à tout gagner depuis 2008. Sauront-ils rebondir à Londres, dans six mois, lors des Jeux olympiques ?

Nikola Karabatic, défait, n'a pas marqué un seul but mardi. (Reuters) Nikola Karabatic, défait, n'a pas marqué un seul but mardi. (Reuters)
De miracle il n'y a pas eu. Si l'équipe de France était encore mardi matin dans la course pour atteindre les demi-finales de l'Euro malgré des performances très moyennes, la Croatie s'est chargée dans la soirée de mettre fin à ses espoirs de rester en vie dans la compétition. Battus pour la troisième fois en cinq matches, par leurs meilleurs ennemis croates (22-29) cette fois-ci, les champions d'Europe - ils peuvent se targuer de posséder le titre jusqu'à la finale dimanche - n'ont plus aucune chance de disputer les demi-finales en Serbie. Un gros coup d'arrêt, surprenant mais la victoire ne peut pas toujours être au rendez-vous, pour un groupe qui restait sur quatre grands titres consécutifs (JO 2008, Mondial 2009, Euro 2010, Mondial 2011). 

Dans l'obligation de gagner tous ses matches au tour principal, l'équipe de France a buté sur le deuxième obstacle, la Croatie, qu'elle avait quasiment toujours dominée dans les grandes compétitions ces derniers temps. Dans cette rencontre au couteau, les joueurs de Claude Onesta ont tenu 40 minutes (17-17, 40e) avant de s'effondrer sans prévenir. La défense avait jusque-là retrouvé de ses vertus, autour de son pilier Didier Dinart, et les attaques avaient retrouvé de la fluidité, Guillaume Gille, titularisé pour la première fois, n'y étant sans doute pas étranger. Mais d'un coup, la physionomie de la rencontre a tourné. Mirko Alilovic, le gardien croate, s'est mis à tout arrêter quand de l'autre côté Thierry Omeyer devenait tout simplement ordinaire. Quand Ivan Cupic, le virevoltant ailier, connaissait une réussite remarquable, les joueurs français, un à un, connaissaient l'échec. Les dernières minutes, quand les ultimes espoirs de victoire s'étaient déjà envolés, étaient même pénibles à suivre tant les Français se trouvaient à la dérive.

"J'espère de tout coeur que ce n'est pas la fin de cette équipe"

Le 12-5 concédé dans le dernier tiers du match restera sans doute quelque temps dans la mémoire des Bleus qui n'ont pas, une nouvelle fois, pu compter sur le vrai Nikola Karabatic. Décevant depuis son arrivée en Serbie, sur sa terre natale, le génial demi-centre n'a pas du tout pesé offensivement, terminant même le match avec aucun but à son compteur. Mais l'heure n'est pas encore aux bilans individuels. Les Français ont gagné leurs titres ensemble, ils ne se cacheront pas derrière les contre-performances de certains cadres. "J'espère de tout coeur que ce n'est pas la fin de cette équipe, confiait à chaud le capitaine Jérôme Fernandez, miné par des soucis d'ordre personnel. On a six mois pour se vider la tête et reprendre confiance avec une grosse préparation physique pour les Jeux. Ce sera un vrai défi. Si on peut faire un résultat à Londres, cela montrera que cette équipe a du tempérament." 

Londres, voilà désormais vers quoi vont se tourner les Bleus, qualifiés d'office pour les Jeux depuis leur sacre à Pékin, il y a quatre ans, où tout avait commencé. "Il faut désormais repartir au travail", déclarait pour sa part Guillaume Gille, l'un des anciens. Si les JO pourraient marquer la fin d'une ère, avec peut-être l'arrêt de certains cadres, l'équipe de France possède suffisamment de talents dans ses rangs pour rebondir. Reste à savoir si les Français sauront se servir de cet échec pour se relancer ou si, au contraire, l'aventure serbe marquera la fin d'une magnifique épopée.

FMI : la croissance française sera quasi nulle en 2012


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Christine Lagarde, directrice générale du FMI, et Nicolas Sarkozy.
Christine Lagarde, directrice générale du FMI, et Nicolas Sarkozy. Crédits photo : LIONEL BONAVENTURE/AFP
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Le FMI prévoit une croissance de 0,2% dans l'Hexagone et une récession sérieuse en Italie avec un recul du PIB de 2,2% cette année. La croissance est estimée à 0,3% en Allemagne et à 1,8% aux États-Unis.

Le Fonds monétaire international a fortement révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2012 et 2013. En France, le PIB ne progresserait que de 0,2% cette année, soit 1,2 point de moins que le chiffre annoncé en septembre 2011 par les économistes de l'organisation financière internationale. La croissance allemande, qui avait atteint 3% l'an dernier, ne devrait pas dépasser 0,3% en 2012, soit un point de moins que le schéma envisagé à l'automne dernier.
Les deux premières économies européennes seront pourtant relativement privilégiées par rapport à l'ensemble de la zone euro qui subira en 2012 une «légère récession» selon les propres termes du FMI, soit un recul de 0,5% du PIB en moyenne pour les 17 pays qui ont l'euro pour monnaie. Par rapport aux prévisions de septembre 2011 du World Economic Outlook (le rapport semestriel sur l'économie mondiale), le FMI a réduit de 1,6 point son pronostic de croissance pour la zone euro.
L'Italie est particulièrement touchée, dont le PIB pourrait reculer de 2,2% en 2012 et de 0,6% à nouveau en 2013. La récession serait également sévère en Espagne, avec une contraction de 1,7% de l'activité économique cette année et de 0,3% en 2013.

Achats de titres d'État

Le département économique du FMI, que dirige Olivier Blanchard, met en avant trois facteurs pour expliquer ce scénario de récession dans la zone euro: «la montée des taux d'intérêt sur les dettes souveraines, les réductions de crédits bancaires dans l'économie réelle et l'impact des programmes supplémentaires d'assainissement budgétaire».
Le Fonds considère que le défi immédiat le plus important pour l'Union monétaire européenne est de «ramener la confiance, de mettre un terme à la crise dans la zone euro et, tout en poursuivant l'assainissement budgétaire, de fournir plus de liquidités et d'assouplir la politique monétaire». Le FMI recommande par ailleurs à la BCE de «rester engagée dans les achats de titres (d'État) de façon à aider au maintien de la confiance dans l'euro».
En raison essentiellement de ce nouveau scénario de récession dans la zone euro, le FMI a été amené à revoir à la baisse (0,75 point en moins) sa prévision de croissance pour l'économie mondiale, qui serait de 3,3% en 2012 et 3,9% en 2013. Il a laissé en revanche inchangés ses chiffres pour lesÉtats-Unis, dont le PIB progresserait de 1,8% en 2012 et 2% en 2013.
Les pays émergents subiront le contrecoup de la mauvaise conjoncture européenne et d'un «affaiblissement de leur demande interne», souligne le FMI. Les chiffres de croissance ont été revus à la baisse pour la plupart des pays, mais seulement à la marge. La Chine est ainsi créditée d'une augmentation de 8,2% de son PIB en 2012, au lieu des 9% qui avaient été annoncés par le FMI en septembre 2011.

Dujardin, Béjo et The Artist nommés aux Oscars


The Artist de Michel Hazanavicius a fait le plein aux nominations aux Oscars, annoncées aujourd'hui à Los Angeles. L'hommage aux films muets récolte 10 nominations. Hugo Cabret de Martin Scorsese décroche le nombre record de 11 nominations. Les films Le Stratège avec Brad Pitt et Cheval de guerre du réalisateur Steven Spielberg arrivent à la troisième place ex-aequo avec six nominations chacun.

The Artist a été retenu mardi dans toutes les catégories reines : meilleur film, meilleur scénario original, meilleur acteur, meilleur réalisateur et meilleure actrice dans un second rôle.

Jean Dujardin est nommé dans la catégorie du meilleur acteur face à Demian Bichir pour A Better Life , George Clooney pour The Descendants, Gary Oldman pour La taupe, et Brad Pitt pour Moneyball.

Bérénice Béjo, qui joue aussi dans le film, est nommée dans la catégorie "Meilleure actrice pour un second rôle". Elle sera en concurrence avec Jessica Chastain et Octavia Spencer (La Couleur des sentiments), Melissa McCarthy (Mes meilleures amies), et Janet McTeer (Albert Nobbs)

Neuf films sont cette année en compétition pour le titre de meilleur film : The ArtistCheval de GuerreLe StratègeTree of LifeMinuit à ParisThe descendantsLa Couleur des sentimentsHugo, et Extremely Loud and Incredibly Close.

Les 84e Oscars auront lieu le 26 février à Los Angeles.

Ankara prépare sa riposte contre la France


Recep Tayyip Erdogan n’a pas annoncé de représailles nouvelles envers Paris après le vote de la loi française sur la négation de génocides.
(AFP / ADEM ALTAN)

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan attend la réponse du Conseil constitutionnel français sur la procédure de recours déposé avant d’imposer des mesures de rétorsion « permanentes ».

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan attend la réponse du Conseil constitutionnel frança...
Le premier ministre turc prévoit des mesures « étape par étape ».
Avec cet article
Pas de coup de sang ni d’annonces fracassantes, le premier ministre turc a surpris mardi 24 janvier par le ton relativement posé qu’il a employé au lendemain de l’adoption par le Sénat français de la loi pénalisant la négation des génocides. Certes, devant son groupe parlementaire, Recep Tayyip Erdogan a vertement critiqué cette loi qu’il estime « nulle et non avenue », « discriminatoire »  et « raciste ».  Il a aussi accusé Nicolas Sarkozy d’« instrumentaliser les sentiments anti-turcs à des fins électoralistes ». Toutefois, il n’a annoncé aucune nouvelle mesure de représailles envers la France et a même appelé à la patience.
Recep Tayyip Erdogan attend de voir jusqu’où ira une possible procédure de recours devant le Conseil constitutionnel français afin d’imposer des mesures de rétorsion « permanentes »,  dont il n’a donné aucun détail.« Nous mettrons en place des mesures de représailles étape par étape. Nous les appliquerons avec détermination »,  a-t-il expliqué.
En décembre, Ankara avait annoncé la suspension temporaire des relations politiques, des rencontres économiques et de la coopération militaire avec Paris. Lundi 23 janvier, l’ambassadeur de Turquie en France a confirmé qu’il pourrait être de nouveau rappelé et que les relations politiques pourraient être réduites au niveau de simple attaché. 

BOYCOTT DES PRODUITS FRANÇAIS

Sur le plan économique, la Turquie, membre de l’OMC et de l’Union douanière, ne peut pas légalement appliquer de sanctions à la France. Mais, dans les faits, les groupes français devraient se voir privés des grands contrats publics, comme ils le sont déjà depuis 2005. Certaines associations ont par ailleurs appelé au boycott des produits tricolores non produits en Turquie. Quant à la suspension de la coopération militaire, elle pourrait être gravée dans le marbre alors même que les deux pays, membres de l’Otan, s’attachent à trouver une issue dans la crise syrienne. 
Restent les relations culturelles. À Istanbul, on constate déjà depuis un mois la réticence des institutions publiques locales à travailler de concert avec leurs homologues français alors que certains, à Ankara, appellent à limiter l’influence des lycées francophones du pays.
Si le ton reste modéré, un consensus politique ressort sur ce dossier. Les deux principaux partis d’opposition appellent le gouvernement à prendre des mesures de rétorsion, pour éviter que d’autres pays suivent l’exemple français. Quant à la presse, elle tire à boulets rouges sur Nicolas Sarkozy à l’image du quotidien Star  qui regrette que « la guillotine »  soit tombée sur la « pensée » .