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La chef de file écologiste a réaffirmé son soutien à la candidate d'EELV à la présidentielle.
Cécile Duflot masque mal son agacement lorsqu'on aborde la campagne d'Eva Joly. La secrétaire nationale d'Europe écologie-Les Verts a une nouvelle fois affirmé dimanche matin son soutien à la stratégie de l'ancienne juge d'instruction, dont le profil détonne dans le milieu politique.
"On veut peser sur l'avenir"
"Eva Joly ne doit pas changer. On a un rôle politique à jouer quand on est honnête et fidèle", a soutenu la secrétaire nationale d'EELV lors du Grand rendez-vous Europe1/i>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France. "Elle est la seule à parler d'un projet écologiste dans toute sa dimension. Alors oui, Eva Joly n'est pas un homme de 60 ans qui transpire derrière un pupitre en agitant un drapeau, mais la politique, en 2012, a besoin de gens avec une voix calme qui disent les choses posément, qui ne mentent pas", a encore dit Cécile Duflot.
Et pas question de revenir plus sur un éventuel retrait de la candidate écologiste. "Son maintien dans la campagne sert avant tout à défendre les idées écologistes", martèle-t-elle. "Vous savez, le match ne va pas s'arrêter au 22 avril. On veut peser sur l'avenir, on vit dans un monde réel et non, on n'est pas une secte", a-t-elle ajouté, faisant référence à la pique lancée par Nicolas Sarkozy la semaine dernière, qui qualifiait EELV de "secte".
EELV souhaite "la défaite de Sarkozy"
A propos du président-sortant, Cécile Duflot ne fait pas de mystère. "On souhaite qu'il y ait une majorité de gauche écologiste qui engage des réformes politiques d'ampleur. Et ça passe par la défaite de Nicolas Sarkozy et la victoire d'un candidat de gauche, François Hollande", a-t-elle précisé dimanche matin. "Concrètement, cela signifie qu'à l'issue du premier tour il doit y avoir quelque chose qui donne à voir aux citoyens qu'on n'est pas en train de construire une majorité de rejet, mais que nous sommes capables de construire une majorité de projets".
La secrétaire nationale du parti écologiste a par ailleurs critiqué Jean-Luc Mélenchon, qui profite de certaines voix vertes. "Jean-Luc Mélenchon fait de la politique avec un rétroviseur. La Bastille, la Commune, c'est sympa, c'est de la nostalgie d'une époque où il y avait de grands tribuns et pas de femmes en politique", a-t-elle ironisé. "Mais les enjeux d'aujourd'hui ne supportent pas les recettes du passé", a-t-elle conclu.