Corans brûlés: deux soldats américains abattus dans les émeutes en Afghanistan
A.R. | Publié le 23.02.2012, 16h14 | Mise à jour : 17h21
Les violences continuent après l'incinération d'exemplaires du Coran lundi soir sur la base aérienne de Bagram par des soldats américains. Jeudi, deux soldats américains ont été abattus par un « individu portant un uniforme de l'armée afghane qui a retourné son arme contre l'Isaf », a annoncé la force internationale de l'OTAN.
« Alors que les manifestants s'approchaient de la base américaine, un soldat afghan à ouvert le feu sur des militaires américains, en tuant deux. Il s'est ensuite enfui dans la foule », a précisé le gouverneur du district de Khogyani, dans l'est du pays, où s'est produit l'incident.
Ces deux morts portent à douze le nombre de victimes de ces émeutes. Mercredi, neuf manifestants étaient déjà tombés sous les balles des policiers et militaires afghans. Les bavures de l'OTAN, les affaires récentes de profanations et autres actes jugés blasphématoires à l'égard de l'islam ont porté dans le pays le sentiment antiaméricain à son zénith. Une haine exploitée par les talibans, qui appelaient jeudi les Afghans à « attaquer courageusement les bases militaires des envahisseurs, les tuer, les capturer, les frapper et leur donner une leçon afin de défendre le livre saint ».
Les «regrets sincères» d'Obama
Malgré ces exhortations agressives, les discussions de paix initiées au Qatar, où les talibans pourrait ouvrir un bureau de représentation pour discuter avec les Etats-Unis, devraient se poursuivre. « La profanation du Coran, assurait mercredi leur porte-parole Zabiullah Mudjahid, n'affectera pas le processus au Qatar ».
Cette nouvelle éruption de violences tombe néanmoins au plus mauvais moments pour les forces américaines. Engagés dans un plan de retrait d'ici fin 2014 de leurs 100 000 hommes, les Etats-Unis espèrent laisser derrière eux un pays stabilisé et pacifié.
Jeudi matin, le président Barack Obama s'est donc efforcé d'apaiser le courroux des manifestants en présentant des excuses au peuple afghan. « Je souhaite exprimer mes regrets sincères pour les incidents rapportés, écrit-il dans une lettre adressée jeudi à son homologue Hamid Karzaï. Je vous présente, ainsi qu'au peuple afghan, mes excuses les plus sincères (…) pour cette erreur (...) commise par inadvertance »
Ces deux morts portent à douze le nombre de victimes de ces émeutes. Mercredi, neuf manifestants étaient déjà tombés sous les balles des policiers et militaires afghans. Les bavures de l'OTAN, les affaires récentes de profanations et autres actes jugés blasphématoires à l'égard de l'islam ont porté dans le pays le sentiment antiaméricain à son zénith. Une haine exploitée par les talibans, qui appelaient jeudi les Afghans à « attaquer courageusement les bases militaires des envahisseurs, les tuer, les capturer, les frapper et leur donner une leçon afin de défendre le livre saint ».
Les «regrets sincères» d'Obama
Malgré ces exhortations agressives, les discussions de paix initiées au Qatar, où les talibans pourrait ouvrir un bureau de représentation pour discuter avec les Etats-Unis, devraient se poursuivre. « La profanation du Coran, assurait mercredi leur porte-parole Zabiullah Mudjahid, n'affectera pas le processus au Qatar ».
Cette nouvelle éruption de violences tombe néanmoins au plus mauvais moments pour les forces américaines. Engagés dans un plan de retrait d'ici fin 2014 de leurs 100 000 hommes, les Etats-Unis espèrent laisser derrière eux un pays stabilisé et pacifié.
Jeudi matin, le président Barack Obama s'est donc efforcé d'apaiser le courroux des manifestants en présentant des excuses au peuple afghan. « Je souhaite exprimer mes regrets sincères pour les incidents rapportés, écrit-il dans une lettre adressée jeudi à son homologue Hamid Karzaï. Je vous présente, ainsi qu'au peuple afghan, mes excuses les plus sincères (…) pour cette erreur (...) commise par inadvertance »