dimanche 18 mars 2012

Montauban : Un tatouage sur la joue du tueur de parachutistes


La police tente de récolter tous les éléments utiles. A Montauban, l'heure est au recueillement.
La police tente de récolter tous les éléments utiles. A Montauban, l'heure est au recueillement. AFP/PASCAL PAVANI
« Je sortais de la pharmacie, j'allais au bureau de tabac lorsque le tueur m'a bousculée. Il s'est retourné et, dans le mouvement, la visière de son casque s'est relevée de quelques centimètres. J'ai alors aperçu un tatouage ou une cicatrice au niveau de sa joue gauche. J'ai aussi entrevu ses yeux à travers la visière. Il avait un regard froid, d'une lucidité effrayante. Un regard que l'on n'oublie pas ». Ce témoignage, délivré sur RTL par l'une des personnes présentes près de ce distributeur de Montauban devant lequel trois militaires ont été pris pour cible pourrait apporter une précieuse aide aux policiers chargés de retrouver le tireur.
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Un tueur déterminé

La femme décrit le tueur comme « de taille moyenne, 1m70 environ et assez corpulent ». Entendue par les policiers samedi, ce témoignage s'ajoute à d'autres qui, à défaut de livrer le nom du tueur, pourrait contribuer à affiner le portrait de l'homme. Le tueur est déterminé, ne rate pas sa cible, ose tuer en plein jour dans des quartiers fréquentées et laisse peu d'indices derrière lui. Si ce n'est pas un professionnel, il prend de nombreuses précautions, notamment d'effacer toute empreinte ou trace ADN du chargeur de son pistolet automatique, « nettoyé », comme l'a relevé le ministre de l'Intérieur Claude Guéant.

Bouquets et bougies du souvenir

Une semaine après le premier meurtre d'un sous-officier, pas de garde à vue, ni d'interpellation: les motivations du tueur demeurent une énigme et les enquêteurs ne privilégient aucune piste. L'enquête piétine-t-elle? « Non pas du tout, il y beaucoup de recherches à faire, des éléments à vérifier, cela prend du temps. Je suis optimiste mais il faut être patient », a dit à l'AFP une source proche de l'enquête.
Une cérémonie d'hommage aux trois soldats tués devrait avoir lieu mercredi après-midi à Montauban, en présence du Premier ministre, voire du président de la République, selon une source proche du 17e RGP. Dimanche, des bouquets de fleurs et des bougies continuaient d'être déposés devant le distributeur automatique, dans un petit centre commercial qui fait face à la caserne du 17e RGP. Autour de l'appareil, plusieurs exemplaires d'une photo du caporal Abel Chennouf et de sa compagne enceinte de 7 mois ont été placardées.