lundi 23 janvier 2012

Premier homicide de l'année en Corse le 23 janvier 2012 à 23h00 , mis à jour le 23 janvier 2012 à 23h03 Un homme de 58 ans a été tué par balle lundi matin alors qu'il se trouvait au volant d'un véhicule sur la commune de Brando, en Haute-Corse. La victime était cadre dans une entreprise de BTP et ancien dirigeant du Sporting Club de Bastia.

Pas de répit sur le terrain des règlements de compte en Corse. Un homme de 58 ans a été tué par balle lundi matin alors qu'il se trouvait au volant d'un véhicule sur la commune de Brando, en Haute-Corse. Les pompiers sont intervenus vers 11h30 pour ce qui semblait d'abord être un accident de la circulation, le véhicule ayant chuté dans un ravin à 40 mètres en contrebas. Mais les secours se sont ensuite rendus compte que l'homme portait des traces de blessures par arme à feu. La victime, Albert Pieri, cadre dans une entreprise de BTP et ancien dirigeant du Sporting Club de Bastia, circulait à bord d'un véhicule utilitaire sur une route du Cap Corse quand il a été pris pour cible par un ou plusieurs tireurs circulant en voiture ou à moto. Aucun témoin direct n'a assisté à la scène.
   
Selon le procureur de Bastia, la victime, née en 1953, n'était pas spécialement connue des services de police. Le relief escarpé des lieux a contraint les secours à faire intervenir des hommes du Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieux périlleux (GRIMP) qui sont descendus en rappel jusqu'au véhicule. L'antenne de Bastia de la police judiciaire a été dessaisie de l'enquête au profit de la gendarmerie.

Paris : le préfet Gaudin cible les Roumains


Le préfet de police Michel Gaudin a insisté sur le fait que le nombre d'arrestations de Roumains à Paris a explosé de 78%. © MAXPPP
En présentant ses chiffres, le préfet de police de Paris a insisté sur cette population.
Le préfet de police Michel Gaudin a insisté sur le fait que le nombre d'arrestations de Roumains à Paris a explosé de 78%.Surtout, ne pas être taxé de xénophobie… Michel Gaudin a pris toutes les précautions lundi en présentant les chiffres de la délinquance à Paris. Le préfet de police de la capitale s’est donc appuyé sur des chiffres, des données présentées comme objectives et incontestables au moment d’insister sur les agissements d’une population en particulier : les Roumains.
L’an dernier à paris, selon les chiffres présentés par le haut fonctionnaire, alors que la délinquance a baissé de 1,52% en 2011, le nombre d’interpellations de Roumains a lui explosé : + 78%. En moyenne, les policiers en ont arrêtés 23 par jour, souvent les mêmes, la plupart du temps des mineurs qui s’échappent au petit matin des foyers où on les a placés.

"Il ne s’agit pas du tout de stigmatiser"

Pour Michel Gaudin, il faut arrête de se voiler la face. "Pourquoi le nier ? Ces personnes se livrent à des activités qui sont les vols au DAB (distributeurs automatiques de billets, ndlr), les vols de portable, la mendicité fondée sur des systèmes de réseaux qui exploitent, le terme n’est pas trop fort, des mineurs", explique le préfet de police. "Je pense qu’il serait tout à fait immoral de ne pas s’occuper de ces enfants qui sont de véritables esclaves. Il ne s’agit pas du tout de stigmatiser, il s’agit de constater et de faire en sorte que l’on puisse démanteler ces réseaux, particulièrement présents sur la région parisienne."
Depuis plusieurs mois, avec l’aide d’une dizaine d’homologues venus de Bucarest, les policiers parisiens ont entrepris de dresser une cartographie détaillée des réseaux roumains implantés dans la capitale. A ce jour, les enquêteurs ont identifié 1.300 personnes.

Jean-Christophe Lagarde : "Sarkozy est entré dans ses habits de Président"


Vous avez critiqué à de nombreuses reprises la candidature d'Hervé Morin à la présidentielle. Qui soutiendrez-vous dans la campagne ?
En 2007, j'ai été le seul député centriste à ne pas avoir soutenu Nicolas Sarkozy et à ne pas avoir voté pour lui ni au premier, ni au second tour. J'ai eu beaucoup de désaccords avec lui dans son début de mandat, qui m'ont par exemple conduit à ne pas voter le bouclier fiscal et la loi Tepa. J'en ai eu d'autres par la suite. Pour autant, plusieurs éléments me conduisent à décider aujourd'hui que s'il est candidat, je le soutiendrai. C'est vrai, c'est un choix que je n'aurais pas imaginé faire il y a un an et demi.
Jean-Chistophe LagardeQu'est-ce qui motive cette décision ?
Il y a trois choses. D'abord, il y a aujourd'hui un vrai risque de nouveau 21 avril, c'est-à-dire de voir les Français privés de choix avec l'irruption de l'extrême droite au second tour. La dispersion n'est donc plus permise. Ensuite, je pense que dans la tempête que nous traversons, la France ne peut pas se permettre une aventure derrière Hollande et que Nicolas Sarkozy est le mieux armé pour y faire face. J'ai entendu François Hollande au Bourget : beaucoup de grands principes, de déclarations creuses, mais aucun chemin pour sortir de la crise. Enfin, ces derniers mois, j'ai vu le chef de l'Etat se rapprocher des positions que les centristes défendent depuis toujours, sur la règle d'or d'équilibre budgétaire, sur le Gouvernement économique de l'Europe pour sauver l'euro. Il est maintenant rentré dans ses habits de Président.
Comment le Nouveau Centre peut-il peser sur la majorité sans présenter de candidat à la présidentielle ?
Ce n'est pas par des candidatures de témoignage qui font flop qu'on arrivera à peser. Le centre est actuellement dispersé, éclaté. Je souhaite que nous puissions construire une majorité renouvelée, élargie, mieux équilibrée, pour que nos préoccupations soient prises en compte en début de mandat et non à la fin. C'est donc dès maintenant et dans le contrat de législature qu'il faut construire avec nos alliés que nous devons marquer quelles sont nos exigences, sur la formation des jeunes, l'équilibre budgétaire, une fiscalité plus juste ou la construction d'une Europe politique.
Hervé Morin doit donc retirer sa candidature au plus vite selon vous ?
Le retrait de sa candidature n'est plus qu'une question de délai. Mais on voit bien que son initiative personnelle a profondément divisé notre parti. Sa responsabilité comme président du Nouveau Centre, c'est de refaire notre unité en se retirant dignement, pour éviter que l'extrême-droite ne parvienne au second tour et pour nous permettre de discuter avec nos partenaires d'un contrat de législature qui fasse respecter nos valeurs. Avec 1%, ce qui n'est pas le poids du centre mais de sa candidature, on ne négocie rien.
Les centristes ont beaucoup reproché à l'UMP sa droitisation. Quelle tonalité voulez-vous que Nicolas Sarkozy donne à sa campagne ?
Je le soutiendrai tout en conservant mon droit d'inventaire.Je ne renierai rien de nos différences et refuserai toutes dérives s'il venait à s'en produire. J'attends de Nicolas Sarkozy qu'il tienne le langage de la transparence et de la vérité. Depuis trente ans, celui qui est élu président est celui qui promet qu'on rasera gratis. Si nous ne voulons pas être dans quelques temps dans la situation de la Grèce ou de l'Italie, nous avons besoin dans cette campagne que les candidats fassent la transparence sur notre situation, la vérité sur les efforts que nous avons à fournir et sur leur répartition. Ce n'est pas une élection pour rêver, c'est une élection pour sortir de la crise et dominer un monde nouveau.
Vous étiez le porte-parole de François Bayrou en 2007. Pourquoi ne pas l'avoir choisi ?
J'ai rencontré François, j'ai de l'estime,du respect et de l'amitié pour lui, mais je ne sais pas où il va. J'espère qu'il viendra après le premier tour construire avec nous cette majorité rééquilibrée : rien dans sa démarche ou dans ses propositions ne rejoint François Hollande.
La TVA sociale est chère aux centristes. Nicolas Sarkozy ne va-t-il pas trop vite en voulant la mettre en place avant la présidentielle ?
Est-ce que quelqu'un le croit assez stupide pour ne pas savoir que cette mesure est électoralement dangereuse et peut lui coûter des milliers de voix ? Non, bien sûr. En la prenant pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises et sauver des emplois, il fait passer son intérêt personnel derrière celui du pays. C'est un choix de courage, un choix de président

Les têtes maories regagnent la Nouvelle-Zélande


La France a restitué ce lundi les têtes momifiées sacrées à la Nouvelle-Zélande.

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PAR D.PO. (avec AFP)
Une tête maorie (Toi Moko) restituée à la Nouvelle-Zélande. (Musée du quai Branly. Photographie : Daniel Vigeard)
Comme convenu, les vingt têtes maories («toï moko») détenues dans les musées français ont officiellement été restituées à leur communauté ce lundi à Paris. La délégation néo-zélandaise conduite par Derek Lardelli, «aîné maori», est venue recueillir les restes sacrés de ses ancêtres, au musée du Quai Branly (1), avant leur rapatriement prochain en Nouvelle-Zélande. Au cours de cette cérémonie, Lardelli a salué ce geste, «peu importe comment vous êtes arrivés dans cette terre étrangère (...) merci au peuple français. Aujourd'hui, les ancêtres vous sourient pour nous avoir permis de vous ramener».
Le musée parisien en possédait sept. En mai 2010, la ville de Rouenavait déjà solennellement restitué une tête de guerrier maori tatouée et momifiée qui avait été donnée à son musée à la fin du XIXe siècle. A ce jour, le musée néo-zélandais, Te Papa et son prédécesseur, le Musée national, ont rapatrié des restes ancestraux de 14 pays pour un total de plus de 190 koiwi tangata (restes ancestraux Maori et Moriori). Il est estimé qu’il en existe encore plus de 500 qui attendent leur retour, la plupart conservés dans des instituts européens.
Les Maoris, comme de nombreuses autres sociétés océaniennes, conservaient religieusement les crânes séchés de leurs ancêtres, coupant également parfois la tête de leurs ennemis prestigieux en guise de trophées. Leur art consommé de la momification et surtout les impressionants tatouages ornant leurs visages avaient suscité un très vif intérêt de la part des explorateurs ayant abordé en Nouvelle-Zélande. Malgré l'interdiction de ce commerce par le gouvernement britannique en 1831, le trafic se poursuivra illégalement bien au-delà de cette date.
Depuis une trentaine d’années, la Nouvelle-Zélande exige le retour sur son sol de ces restes humains. En France, depuis le 4 mai 2010, une loi permet aux têtes de retrouver leur pays d’origine. «Les 20 têtes identifiées en France sont remises à la Nouvelle-Zélande au musée Te Papa, elles ne sont plus désormais des objets de collection mais seront entreposées dans un lieu sacralisé», s’est réjoui à son tour le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.
Les «toï moko» arriveront au musée Te Papa («notre lieu» en maori) de Wellington le 26 janvier, où une grande cérémonie sera organisée en présence du roi Tuheitia Paki pour célébrer leur retour au pays. Grâce aux archives historiques, l’abondante tradition orale maorie et les experts en tatouages, qui ont chacun leur signification et retracent l’histoire personnelle unique de leur porteur, Te Papa tentera de retrouver la communauté d’origine des ancêtres rapatriés.

Anne Sinclair et Arianna Huffington ont lancé le «Huffington Post» ce lundi


Créé le 23/01/2012 à 15h54 -- Mis à jour le 23/01/2012 à 16h33

MEDIAS - Le lancement de la version française du «Huffington Post» a attiré les foules ce lundi matin…

«Je suis content que vous soyez aussi nombreux pour couvrir le lancement d’une rédaction de huit personnes»,  s’est amusé lundi matin Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde à la conférence de lancement de la version française du Huffington Post. Effectivement, il y avait bien quelque 200 journalistes et  des dizaines de caméras et appareils photo dans les locaux du Monde, partenaire «industriel  et pas éditorial» note Dreyfus, de la version française du site. Et le Huffington Post est bien composé d’un rédacteur en chef, Paul Ackermann, d’une rédactrice en chef adjointe Johana Sabroux et de six autres journalistes. Mais Louis Dreyfus ne faisait que feindre l’amusement car l’affluence était justifiée. La directrice éditoriale du Huffington Post s’appelle Anne Sinclair. Soit une des femmes les plus médiatisées de 2011.  Elle était présente aux côtés d’Arianna Huffington, la fondatrice américaine du site d’info le plus vu (plus de 36 millions de visiteurs uniques par mois) et commenté des Etats-Unis.
Comment ça marche

Si le Huffington Post se décline déjà en versions canadienne et britannique, et des projets italien et espagnol sont en préparation en France, son contenu sera  «typiquement français» a précisé Anne Sinclair. Pour le reste, son fonctionnement est similaire au format américain. De nombreux liens, qui ont valu à l’ensemble des médias français d’être cités à plusieurs reprises pendant la présentation des rubriques d’actu et, surtout, des contributeurs parmi lesquels des politiques (Rachida Dati, Julien Dray), des économistes, des magistrats, des journalistes, personnalités publiques ou anonymes, promet le site, qui publieront bénévolement et à des fréquences irrégulières.

«On donne la possibilité d’ouvrir de nouvelles fenêtres, que ce ne soit pas toujours les mêmes, pas toujours la même coterie qui s’expriment», insiste Anne Sinclair. Bon, Caroline Fourest, Raphaël Enthoven, Daniel Cohen, Nicolas Bedos ou Benjamin Stora ne sont pas précisément des exclus du sérail, mais Arianna Huffington a notamment vanté le récit déjà en ligne d’une femme atteinte d’un cancer. «Nous sommes débordés par des gens qui ont envie d’écrire des tribunes» s’enthousiasme Anne Sinclair. D’autres, comme Christophe Ginisty, expliquent pourquoi ils ne le souhaitent pas.
Dernier né des (nombreux) pure players français, le Huffington Post vise «l’équilibre d’ici à 2014» a expliqué Mathieu Pigasse, président des Nouvelles Editions Indépendantes, également partenaire du site.

Numericable : la « Révolution du mobile » s’aligne sur Free Mobile

Numericable BIG
Encore un acteur engagé dans la mobilité qui baisse ses forfaits en réaction aux offres agressives de Free Mobile.
Numericable propose à 19,99 euros par mois une offre sans engagement presque identique à celle révélée parFree Mobile le 10 janvier.

Le forfait inclut les appels illimités vers les fixes, les mobiles et 40 destinations internationales, les SMS illimités et un usage « fair use » de la connexion 3G revu à 3Go.
Et au lieu de privilégier ses abonnés Internet fixe et télévision par câble, Numericable applique l’offre de 19,99 euros à tous, dans la limite des « 60 premiersmillions de clients » (humour).
Et peut-être même que cette offre lui offrira un avantage compétitif : son réseau de 200 boutiques pourra rassurer les clients, alors que Free n’en est qu’au début de la construction de son canal de distribution physique.
De quoi sauvegarder son capital de clients acquis après son offre illimité qui avait fait le buzz en mai 2011, la fameuse  « Révolution du mobile. »
A l’époque, le forfait était accompagné d’un engagement, il n’incluait pas les appels internationaux, et la 3G était limitée à 500 Mo (le débit était ensuite « réduit ») et coûtait 49,90 euros par mois (24,90 euros pour les abonnés à une offre fixe).
Une option à 10 euros par mois était venue assurer les appels internationaux, et l’engagement avait été arrêté dès juin.
Mais même une offre aussi attractive n’arrive plus à lutter contre Free Mobile.
Après Virgin MobileRed (SFRB&You (Bouygues Telecom) et Sosh (Orange), le câblo-opérateur a fini par s’aligner.

La zone euro espère un déblocage des négociations sur la dette grecque


BRUXELLES — Les ministres des Finances de la zone euro espèrent avancer lundi vers un accord sur la réduction de la dette grecque et peaufiner leur arsenal anti-crise, alors que le FMI demande une réponse plus vigoureuse pour éviter une contagion qui "risque d'engloutir le monde entier".
En déplacement en Allemagne, la directrice du Fonds monétaire international Christine Lagarde a appelé lundi la zone euro à se doter d'un "pare-feu plus vaste" et d'emprunts obligataires communs, deux solutions rejetées par Berlin.
Augmenter la taille du futur Fonds de secours permanent de la zone euro, le MES, "serait d'un grand secours", a-t-elle estimé.
Ce mécanisme, appelé à prendre la place du dispositif de soutien temporaire (FESF), verra le jour en juillet et disposera d'une capacité de prêts de 500 milliards d'euros.
Un montant jugé insuffisant par la directrice du FMI pour empêcher une "crise de solvabilité" en Espagne et en Italie, deux pays touchés de plein fouet par la crise de la dette et qui vont entrer en récession cette année.
Décidée à ne pas laisser la zone euro relâcher ses efforts, Mme Lagarde a plaidé pour la mise en place d'euro-obligations qui "aiderait à convaincre les marchés de la viabilité future de l'union économique et monétaire".
Malgré plusieurs émissions de dette qui se sont bien déroulées, laissant penser que le plus dur de la crise était passé, il reste une urgence pour la zone euro: trouver un accord sur l'effacement d'une partie de la dette grecque, détenue par des créanciers privés.
Athènes a besoin de cet argent afin de rembourser 14,4 milliards d'euros en mars et éviter la banqueroute. Des responsables grecs ont exprimé l'espoir lundi "que des pas sérieux en direction d'un accord" seront faits lors "de la réunion de l'Eurogroupe", qui a débuté vers 14H30 (13H30 GMT).
Mais les négociations peinent à être finalisées: le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn a laissé entendre qu'un accord serait trouvé au mieux, cette semaine. Allant dans le même sens, le ministre belge des Finances Steven Vanackere a estimé lundi après-midi qu'"il y a toujours l'espoir mais il ne faut pas non plus se fixer une date limite qui mène ensuite à des déceptions", en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union monétaire.
Après dix jours de négociations serrées, créanciers privés et publics du pays continuent de se livrer à un bras de fer.
Le négociateur du secteur privé, Charles Dallara, a prévenu dimanche que les banques et fonds d'investissement détenteurs de dette grecque avaient atteint la limite des pertes qu'ils peuvent supporter, renvoyant la balle aux créanciers institutionnels (BCE, UE et FMI) "pour choisir la direction".
Les négociations portent sur l'effacement de 100 milliards d'euros de dette grecque. De l'accord trouvé dépendra la mise en place d'un second plan d'aide à la Grèce de 130 milliards d'euros.
Mais les discussions traînent en longueur car les négociateurs grecs ont insisté pour que les pertes volontaires des banques soient plus importantes que prévu, au vu de la détérioration économique du pays.
Les créanciers privés doivent donc accepter de perdre plus de 50% sur les obligations grecques qu'ils possèdent. Le hiatus porte désormais sur le taux d'intérêt qui leur sera accordé pour leurs nouveaux titres de dette.
De son côté, la zone euro n'envisage pas d'augmenter ses prêts à la Grèce par rapport à ce qui est prévu.
La somme" de 130 milliards d'euros "est déjà suffisamment élevée pour ne pas sans arrêt remettre de l'argent au pot, les autres Etats membres arrivent aussi aux limites de leurs capacités", a prévenu le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden.
En plus de ce dossier brûlant, les ministres européens veulent avancer sur le pacte budgétaire pour renforcer leur discipline commune, qui doit être approuvé lors du sommet des dirigeants européens lundi prochain et signé début mars.
Ce traité qui a été voulu à tout prix par Berlin passe notamment par l'inscription d'une règle d'or sur le retour à l'équilibre des comptes publics.
Une réunion spéciale est prévue en début de soirée et doit étudier le projet sur la table, qui comporte encore plusieurs points litigieux.
Les sommets de la zone euro pourront-ils être ouverts à tous les pays ayant signé ce traité ? Le pacte budgétaire sanctionnera-t-il les dérapages d'un Etat concernant les seuls déficits ou également la dette ? Quel sera le rôle exact de la Cour européenne de justice ?

Wall Street en petite hausse en matinée: Dow Jones +0,24%, Nasdaq +0,46%

La Bourse de New York évoluait en légère hausse lundi peu après l'ouverture, portée par une saison de résultats d'entreprises satisfaisante aux Etats-Unis mais toujours dans l'attente de nouvelles d'Europe et de Grèce: le Dow Jones prenait 0,24% et le Nasdaq 0,46%.
Vers 14H55, le Dow Jones Industrial Average gagnait 30,34 points à 12.750,82 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, s'adjugeait 0,46 point à 2.799,65 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 prenait 0,40% (5,29 points) à 1.320,67 points.
Wall Street avait terminé sans direction vendredi, le marché réagissant aux nouvelles en demi-teinte de grosses entreprises américaines et toujours dans l'attente d'un accord sur l'effacement d'une partie de la dette grecque: le Dow Jones avait pris 0,76% à 12.720,48 points mais le Nasdaq s'était replié de 0,06% à 2.786,70 points.
"Sans publication de grande ampleur sur l'activité américaine aujourd'hui, les investisseurs suivront avec beaucoup d'attention le résultats des discussions entre les ministres des finances de la zone euro pour résoudre la question de la dette" européenne, a relevé Karee Venema, de Schaeffer's Investment Research.
"La Grèce est encore une fois au centre des préoccupations", a-t-elle ajouté.
En Grèce, les négociations sur la restructuration de la dette sont sur le fil du rasoir. Les créanciers privés du pays disent avoir été au bout de leurs possibilités et renvoient la responsabilité d'un éventuel défaut de paiement du pays sur le FMI et l'UE, si aucun accord n'intervenait.
Un accord "semble se dessiner", a toutefois déclaré lundi le ministre français des Finances, François Baroin.
L'enjeu pour Athènes et l'ensemble de la planète financière est de taille, car sans accord, le pays ne pourra pas rembourser 14,4 milliards d'obligations arrivant à échéance le 20 mars, ce qui constituerait un défaut de paiement désordonné du pays.
Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 2,090% contre 2,028% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,175% contre 3,101%.
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MegaUpload : décryptage de l’affaire et des accusations

MegaUpload : décryptage de l’affaire et des accusations
uridique - Procédure devant le grand jury, accusations retenues, saisie de 18 noms de domaines, polémique et arguments politiques, les effets mondiaux pour les internautes de la fermeture... Décryptage des principaux faits reprochés à MegaUpload et les clés du débat en France.
La procédure : des accusations, mais pas encore de procès
L’opération à l’encontre de MegaUpload, Vestor Limited et de plusieurs membres de ces sociétés fait suite à une décision du « grand jury » du tribunal d’Alexandria en Virginie (Etats-Unis). A ce stade, il ne s’agit pas d’un procès, le « grand jury » tenant lieu dans le droit américain de chambre d’accusation.
Le 5 janvier 2012, les jurés (ils doivent être au moins 16) se sont prononcés sur les éléments exposés par le procureur. Ils ont donc estimé que les éléments à charge étaient suffisants pour une mise en accusationformelle («indictment»).

Accusations : Des infractions qui vont au-delà des atteintes au droit d’auteur

D’après la lecture du lieutenant-colonel Eric Freyssinet sur son blog « criminalités numériques », cinq infractions principales ont été retenues dans cette affaire : association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de racket, d’infraction à la propriété intellectuelle et de blanchiment d’argent. 
A ces accusations se rajoutent deux autres infractions (présumées) pour atteintes au copyright. Pour soutenir ces accusations, le FBI explique dansun communiqué que les sites du groupe MegaUpload ont illégalement reproduit et distribué des copies de contenus protégés par le droit d’auteur, dont des films, « souvent avant leur sortie théorique », et ce à très large échelle (massive d’après les autorités américaines).

La mise en ligne de fichier au cœur de l’affaire

Selon l’acte d’accusation, les accusés ont réalisé leur « actions illégales » en s’appuyant sur un business model conçu spécifiquement dans le but de promouvoir, auprès de millions d’utilisateurs, la mise en ligne, l’upload, des plus populaires contenus sous copyright.
MegaUplolad est en outre accusé d’avoir pour cela récompensé financièrement les internautes mettant en ligne ces contenus et générant du trafic (notamment par l’intermédiaire de sites de liens), tout en ayant connaissance des infractions à la propriété intellectuelles ainsi commises.
Les sites de MegaUpload peuvent-ils s’abriter derrière le statut d’hébergeur ? Pas d’après les autorités américaines qui reprochent en effet aux accusés de n’avoir pas fermé les comptes des utilisateurs identifiés comme diffusant des fichiers sous copyright.
Par ailleurs, MegaUpload se voit reproché d’avoir de manière sélective répondu aux demandes de retraits. Ainsi, d’après le FBI, à la demande d’un ayant droit, le service en ligne supprimait un lien vers un  fichier illicite, mais sans supprimer la source sur ses serveurs. Ce même fichier demeurait ainsi accessible par l’intermédiaire d’autres liens.

Comment MegaUpload a-t-il été déconnecté ?

Si aucune condamnation n’a à ce stade été prononcée, des mesures ont néanmoins d’ores et déjà été prises à l’encontre de MegaUpload, et de plusieurs de ses cadres, dont son fondateur Kim Dotcom, interpellé en Nouvelle-Zélande, et sous le coup d’une demande d’extradition vers les Etats-Unis.
Pour décapiter MegaUpload, les autorités américaines ont visé ses infrastructures, dont de nombreux serveurs et disques durs (aux Etats-Unis, Pays-Bas et au Canada). Le tribunal d’Alexandria a également ordonné la saisie de 18 noms de domaine, principalement en « .com ».  

Un enrichissement personnel ?

D’après le FBI, les accusés ont grâce à leur activité généré plus de 175 millions de dollars de profits illégaux. 42 millions de dollars d’actifs ont d’ores et déjà été gelés, dont de nombreux biens appartenant au fondateur de MegaUpload.
Kim Dotcom, arrêté par la police néo-zélandaise, possède ainsi une demeure en Nouvelle-Zélande estimée à 30 millions de dollars. Sur sa propriété, 18 véhicules de luxe ont également été saisis, dont une Lamborghini et une Maserati.

Des chiffres colossaux

Les chiffres avancés par le FBI (qui peuvent donc être contredits) sur la galaxie MegaUpload ont de quoi donner le vertige :
  • 150 millions d’utilisateurs enregistrés
  • 50 millions de visiteurs uniques par jour
  • Un trafic égal à 4% du trafic mondial d’Internet
  • 25 petabytes de stockage et 525 serveurs mis à disposition par l’hébergeur Carpathia (US)
  •  630 serveurs loués aux Pays-Bas auprès de Leaseweb
  • 110 millions de dollars auraient transité sur le compte PayPal de MegaUpload (novembre 2005 à juillet 2011)

Procédure américaine pour effets internationaux

L’action contre MegaUpload a été engagée aux Etats-Unis, mais ses effets sont eux bien internationaux. En saisissant 18 noms de domaines, les autorités américaines imposent d’une certaine façon leur procédure, et ses conséquences immédiates, aux autres Etats et à leurs internautes. 
« Les autorités américaines ont clairement la mainmise sur toutes les extensions numériques qui sont gérées par des prestataires américains ou situés aux États-Unis. On est en plein cœur de la problématique sur le droit applicable lorsqu'on parle de nom de domaine, il y a un vrai conflit de juridiction » s’est d’ailleurs inquiété l'adjoint au directeur général de l’Afnic,Loïc Damilaville.
Du côté des sociétés d’auteurs et de producteurs françaises, ces effets à l’international de la fermeture de MegaUpload sont au contraire accueillisavec satisfaction. Sans jugement sur le territoire français, MegaUpload est désormais fermé à 5,5 millions de visiteurs uniques par mois.

Opération dissuasive et coup de pouce à l’offre légale ?

Parmi les utilisateurs orphelins, les consommateurs de contenus illicites se tourneront-ils pour autant vers des services légaux ou vers des alternatives à MegaUpload ? Non, selon le président du Conseil National du Numérique, Gilles Babinet, pour qui le succès du site est d’abord la conséquence de l’absence d’une « offre légale de films à la demande (VoD) digne de ce nom. »
Bien qu’épargnées pour le moment, les alternatives à MegaUpload ne sont elles pas restées indifférentes. L’ampleur de l’action du FBI a manifestement eu un effet dissuasif. FileSonic a ainsi coupé sa fonction de partage. Les sites uploaded.to, VideoBB et Fileserve ont aussi procédé à des ajustements. Le Figaro parle même d’un « vent de panique chez les concurrents de Megaupload. » Panique qui ne touche pas RapidShare, qui exclut tout changement.

Une fermeture prétexte à un débat politique en France

En France, les candidats à la présidentielle ont rapidement réagi à la fermeture de MegaUpload, Nicolas Sarkozy pour s’en réjouir, les autres généralement pour dénoncer la politique numérique du gouvernement et Hadopi.
Cette fermeture médiatisée fait ainsi office d’opportunité pour les différents candidats de défendre leurs propositions et/ou de réitérer leurs critiques à l’encontre de la Haute autorité - dont la présidente, Marie-Françoise Marais, a qualifié la fermeture de MegaUpload de « bonne chose ». Une réaction inhabituelle, la Hadopi ayant toujours refusé de réagir à des procédures en cours.