dimanche 18 mars 2012

Arras : L'auteur présumé de l'agression était "suivi


Un patient fait un geste à l'hôpital Sainte-Anne à Paris en 2007 (Photo d'illustration)
Un patient fait un geste à l'hôpital Sainte-Anne à Paris en 2007 (Photo d'illustration) AFP/Joel Saget
« Nous espérons que ce drame attirera l'attention des pouvoirs publics sur les nombreuses personnes qui ont des problèmes psychiatriques ainsi que sur leur suivi qui reste dans certains cas insuffisant pour prévenir ce genre de drames », a rappelé samedi Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du Culte musulman (CFCM). L'auteur présumé de l'agression « avait rendez-vous avec une psychiatre vendredi à 15 heures » selon La Voix du Nord et l'AFP qui ont contacté la direction du centre hospitalier d'Arras dimanche« La psychiatre a essayé de le joindre et de joindre sa mère », a indiqué Jean-François Cros, directeur adjoint du centre hospitalier d'Arras. Cet homme âgé de 32 ans « est un patient (de l'hôpital), suivi en psychiatrie depuis quelques années, depuis 2004 ou 2005 », a précisé Jean-François Cros.

Enquête administrative

Hospitalisé fin janvier, il avait quitté l'unité psychiatrique du centre hospitalier d'Arras le 29 février, grâce à un programme de soins en ambulatoire, qui permet de « bénéficier d'une sortie en milieu ouvert » mais avec un « suivi qui comportait des rendez-vous avec une psychiatre », a expliqué  Jean-François Cros. La direction de l'hôpital a « immédiatement lancé une enquête administrative interne » pour faire la lumière sur « les circonstances de la prise en charge de ce patient », a déclaré Jean-François Cros.
Le jeune homme, considéré comme déséquilibré, a agressé dans une mosquée d'Arras qu'il fréquentait vendredi en début de soirée, peu avant le début de la prière du soir, deux hommes avec un gourdin, en tuant un et en blessant grièvement un autre.  Il « a été placé assez rapidement » en hôpital psychiatrique après son interpellation et son placement en garde à vue, et n'a par conséquent « pas été entendu » par les policiers, avait déclaré plus tôt à l'AFP Brigitte Lamy, procureur de la République de Béthune.
Le blessé, transporté vendredi au CHU de Lille, était toujours dans un « état critique » et « stationnaire », selon la préfecture du Pas-de-Calais et Mohammed Messaoudi, président de l'association qui gère la mosquée Annour d'Arras.