dimanche 18 mars 2012

Accident de car à Quimper. Le ministre des transports demande une enquête [Vidéo]

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Le Ministre des transports a demandé une enquête sur les circonstances de l'accident de car survenu samedi après-midi sur la rocade de Quimper (Finistère) et qui a fait 12 blessés dont trois graves.
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L'autocar avait été affrété par le voyagiste Salaün. Il transportait un groupe de vacanciers d'un comité d'entreprise de Lesneven (Finistère), à destination de Serre-Chevalier (Hautes-Alpes). Au total vingt-six personnes, dont plusieurs enfants a indiqué le dirigeant de cette société, Michel Salaün.
Il percute une voiture avant de se coucher
Vers 14H20, sur le rond-point de Gourvily, à l'entrée de la ville, alors qu'il venait de quitter la voie express qui relie Brest à Quimper, l'autocar a percuté une automobile avant de se coucher sur le côté. Selon Martin Jaeger, secrétaire général de la préfecture du Finistère, «le car est arrivé au rond-point à une vitesse qu'il n'a pas pu maîtriser». Le chauffeur, indemne, «devait être entendu dans la soirée», ainsi que des témoins, a indiqué Maud Le Neven, substitut du procureur de Quimper.
«Le premier accident grave depuis la création de la société en 1923»
«J'ai entendu un bruit effrayant, je suis sorti, les gens sortaient par le haut» du véhicule, qui s'était couché sur le flanc, a indiqué Yannick Lohou, qui travaille dans une charcuterie jouxtant le lieu du drame.
«Je ne m'explique pas ce qui s'est passé. C'est le premier accident grave depuis la création de l'entreprise en 1923», a déclaré M. Salaün, en précisant que l'autocar datait de 2008 et que le chauffeur, employé par l'entreprise depuis une quinzaine d'années, présentait une alcoolémie «négative» au moment du drame.
D'importants moyens de secours se sont immédiatement rendus sur place: trois hélicotpères sanitaires et une dizaine d'ambulances et une cinquantaine de pompiers.
Un enfant parmi les blessés
L'autocar a pu être redressé après des opérations de désincarcération, au cours desquelles trois personnes ont dû faire l'objet d'une amputation, ont précisé les pompiers. Au total, l'accident a fait douze blessés, dont trois graves, parmi lesquels un enfant.
Les causes de l'accident n'ont pas été immédiatement établies.Les freins du car pourraient être en cause. « On évoque un défaut de freinage, c’est une hypothèse peu plausible» estime M. Salaün. «Ce car nous appartient depuis avril 2009, c’est un véhicule très grand tourisme que nous avons acheté neuf. Il a subi un contrôle technique en janvier cette année. Tout est en règle. Quant à notre chauffeur, c’est un homme âgé de 60 ans. C’est quelqu’un qui a l’habitude des voyages en Europe. Il devait passer le relais à Paris, où le car prenait d’autres passagers pour se rendre dans les Alpes. »
Enquête en cours
Le Ministre des Transports Thierry Mariani a apporté « son soutien aux victimes » de l’accident et ordonné une enquête. Dans un communiqué, le ministre déclare avoir « saisi le Bureau Enquête Accidents des Transports terrestres pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de l’accident ».
Michel Seyt, le président de la FNTV (fédération nationale des transporteurs de voyageurs), se dit « abattu » et « pense aux victimes et à leurs familles ». Michel Seyt n'a pas « d'explications à cette heure ». « Il est trop tôt. Il faudra une expertise technique pour déterminer l'accident. Ce que m'a dit Michel Salaün, le PDG des Transports Salaün, c'est que la réglementation sociale et technique est respectée. Au niveau du contrôle technique, tout est bon. Il semblerait cependant que le chauffeur ait eu un problème technique. »
«Sous le choc»
Dès qu'il a appris la terrible nouvelle, Daniel Langonné, membre du comité d'entreprise du Centre d'économie rurale (CER) s'est rendu à Quimper. A 18 h 30, le Lesnevien se disait «secoué, sous le choc» et n'était pas en mesure de s'exprimer.«J'attends des nouvelles», s'est-il contenté de dire.
Bernard Poignant, le maire de Quimper : « C’est un accident qui nous interpelle pour deux raisons. D’abord parce qu’il survient quelques jours seulement après celui du car belge dans un tunnel en Suisse ; ensuite parce que ce genre de voyage d’agrément peut tous nous concerner un jour ou l’autre. On part l’esprit tranquille, à bord d’un car en direction des vacances de neige, et c’est d’autant plus choquant que des petits enfants sont concernés. »