Insomnies et syndromes d’apnée du sommeil, une personne sur 3 en France déclare avoir ces troubles du sommeil au moins 3 nuits par semaine. Globalement un Français sur 5 est concerné par l’insomnie chronique et le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est largement sous-diagnostiqué. Ces troubles, associés à d’importantes conséquences sur la vie quotidienne, sont insuffisamment pris en charge. Des conclusions publiées par l’Institut de veille sanitaire (InVS), à l’occasion de la journée du sommeil du 16 mars qui suggèrent que le recours aux soins reste à améliorer.
En 2008, dans le cadre du programme d’actions sur le sommeil 2007-2010, l’InVS a mis en place cette étude épidémiologique, par questionnaire, visant à quantifier la fréquence et la gravité des troubles du sommeil auprès de 12.636 personnes âgées de plus de 16 ans.
1 personne sur 3 déclare avoir des troubles du sommeil au moins 3 nuits par semaine.
- Ces troubles concernent plus majoritairement les femmes que les hommes (39% vs 29%) et
- sont plus fréquents avec l’âge (44% des personnes de plus de 75 ans, 22% des 16-24 ans).
- Sont durables : pour plus de 80% des personnes concernées ils durent depuis plus de trois 3 mois. Notons que la classification américaine des maladies mentales (DSM IV) retient comme définition de l’insomnie en tant que maladie, un critère de durée des troubles d’au moins un mois.
- Le risque d’insomnie chronique avec retentissement fonctionnel est accru chez les personnes travaillant en rythme décalé
- chez les individus précaires socialement.
- la prévalence était significativement plus faible chez les personnes célibataires (13,5 %) que chez les sujets vivant en couple ou chez les sujets divorcés, séparés ou veufs (25 %) !
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAS) méconnu et sous-diagnostiqué : Dû à des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil et responsable d’un sommeil de mauvaise qualité, il peut entrainer des maladies cardiovasculaires, le diabète et la somnolence.
- 2,4% des personnes déclarent un SAS diagnostiqué
- 4,9% des personnes présentent des symptômes de SAS,
- Une personne sur 5 déclare avoir des troubles du sommeil associés à de la fatigue ou à une somnolence diurne excessive.
- Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir déjà consulté pour des problèmes de sommeil (14 % versus 8 %) et à prendre habituellement des médicaments pour dormir (12 % versus 5 %).
Pourtant seul tiers des personnes concernées consultent et seuls 15% des personnes ayant des signes évocateurs de SAS déclarent avoir fait un enregistrement du sommeil.
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Cette actualité a été publiée le 15/03/2012 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaborationde P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.