samedi 17 mars 2012

Accident de car : à Sion, l'émotion des familles des enfants accidentés


SION, SUISSE. Les larmes de soulagement des parents d'enfants rescapés à l'hôpital de Sion.

SION, SUISSE. Les larmes de soulagement des parents d'enfants rescapés à l'hôpital de Sion. |LP/MARC MENOU

Zoom1/5
A l'hôpital de Sion (canton du Valais) en Suisse, une vingtaine d'enfants blessés dans le terrible accident d'autocar qui a coûté la vie à 22 de leurs camarades mardi soir dans le tunnel de Sierre attendaient de revoir leurs parents mercredi soir. Peu avant 19 heures, un premier car de parents est arrivé à l'établissement hospitalier. Certains d'entre eux sont tombés en larmes, a pu constater notre reporter.  D'autres enfants blessés auraient été répartis dans d'autres hôpitaux notamment trois «dans un état sérieux et inquiétant» à Lausanne, selon le médecin-chef urgentiste du canton, le Dr Jean-Pierre Deslarzes

A Sion sur les 20 hospitalisés, six souffrent de blessures mineures, et pourraient rentrer chez eux rapidement. Les quatorze autres sont toujours suivis par le service des soins intensifs, celui des soins continus et le service psychiatrique. Parmi les blessés, deux personnes sont encore en  d'identification. 22 familles sur 24 ont donc été avisées.

Une chapelle ardente à Sion

La plupart des blessés ont d'ailleurs été soignés à Sion. «On a déménagé une partie d'un étage pour accueillir ces enfants cette nuit», raconte un patient hospitalisé, venu prendre le soleil mercredi après-midi, dans les jardins devant l'hôpital. Selon ce patient, certains enfants auraient refusé de donner leur nom, pour ne pas inquiéter leurs parents.

Une chapelle ardente, où se trouvent les corps des victimes, a par ailleurs été dressée au centre funéraire Platta à Sion. Les familles devaient arriver sur place dans la soirée. Une cellule de  est par ailleurs mise en place par les autorités suisses à l' des Vignes, situé à Uvrier, dans les alentours de Sion. 

VIDEO. Vive émotion chez les parents d'enfants rescapés 





Obama présente ses condoléances

Le président américain Barack Obama a présenté mercredi ses «profondes condoléances» aux victimes et à leurs familles. «La perte de si nombreuses vies, si jeunes, brise le coeur», a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain (NSC), Tommy Vietor. «Nos pensées et nos prières vont vers les communes belges de Lommel et Heverlee et vers le peuple belge dans son ensemble en ces moments difficiles», poursuit-il. «En tant qu'amis proches de la Suisse et de la Belgique, les Etats-Unis se tiennent prêts à fournir toute l'aide qui pourrait être utile», ajoute-t-il.

François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle a exprimé mercredi soir «sa plus profonde solidarité aux familles de victimes ainsi qu'aux blessés». Plus tôt dans la journée, Nicolas Sarkozy et François Fillon avaient présenté leurs condoléances. Le chef de l'Etat a évoqué cette «tragédie», estimant qu'il n'y avait «pas de drames plus épouvantables». De son côté, le Premier ministre français a expliqué avoir transmis une lettre à son homologue belge, Elio di Rupo, dans laquelle il exprime sa «vive émotion» et sa «profonde tristesse». Le Parlement européen a observé de son côté une minute de silence mercredi midi. 

Le véhicule ne roulait pas trop vite selon le procureur

L'autocar, qui a percuté la paroi d'un tunnel en Suisse provoquant la mort de 28 personnes, dont 22 enfants, ne roulait pas trop vite selon les premières constatations, a annoncé mercredi le procureur suisse Olivier Elsig. La justice helvétique poursuit trois pistes dans son enquête sur les origines de l'accident, un problème technique, un problème de santé du chauffeur ou une défaillance humaine, a précisé M. Elsig lors d'une conférence de presse à Sion. «Les enfants étaient attachés avec leur ceinture. Mais la violence du choc a été trop forte pour qu'ils soient épargnés», a-t-il expliqué.



VIDEO. Les premiers témoins racontent le drame




Il n'y a «pas de mots pour exprimer la souffrance» éprouvée par les parents ou la famille, quand on a perdu «un enfant», a déclaré mercredi le Premier ministre belge, Elio du Rupo. Dans une conférence de presse à Sion, tout près du lieu de l'accident. Le premier ministre a ajouté que cette «douleur est à l'intérieur» de chaque parent et de «chaque enfant hospitalisé». La Belgique, qui est dans un «état de consternation», veut à présent «comprendre ce qui s'est passé», a poursuivi M. di Rupo, ajoutant que la collaboration avec les autorités suisses avait été «remarquable». Au début de son intervention, M. di Rupo s'est exprimé en flamand, en hommage aux victimes originaires de Flandre. 

Le Premier ministre belge a quitté la Suisse dans la soirée. Les modalités de rapatriement des blessés seront examinées jeudi. Plus tôt dans la journée mercredi, le Premier ministre belge avait décrété une journée de deuil national. «Vu l'ampleur de la catastrophe et l'émotion qu'elle suscite, le gouvernement a décidé qu'il y aurait un jour de deuil national», a déclaré le Premier ministre belge.

AUDIO. Le prêtre d'Herverlee a «des larmes dans les yeux et dans le coeur»





AUDIO. Le maire de Lommel : «Je vais tenter de soutenir les familles»




LeParisien.fr