vendredi 24 février 2012

Schäuble aux députés allemands: le feuilleton grec n'est peut-être pas fini


Schäuble aux députés allemands: le feuilleton grec n'est peut-être pas fini

Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a prévenu vendredi les députés allemands que ce n'était "sans doute pas la dernière fois que le Bundestag (devait) se pencher sur des aides à la Grèce", avant un vote lundi sur une deuxième aide à Athènes.
"Il n'y a pas de garantie que la voie choisie conduise au succès", écrit M. Schäuble dans un courrier adressé aux 620 députés du Bundestag, Chambre basse du parlement allemand, et "ce n'est sans doute pas la dernière fois que le Bundestag doit se pencher sur des aides à la Grèce".
Mais "les perspectives de succès des alternatives me paraissent encore plus faibles", argumente-t-il dans cette lettre, qui sollicite le feu vert des élus à une deuxième aide à la Grèce de 130 milliards d'euros lundi.
"Parce que je suis convaincu que la voie sur laquelle nous nous sommes mis d'accord --une participation substantielle des créanciers privés, des réformes contraignantes en Grèce, des aides de la communauté des Etats le temps de la transition-- est la plus susceptible de mener au succès et la plus responsable, je vous demande votre accord", écrit encore le ministre.
Munie de l'aval du Bundestag, dont l'approbation ne fait pas de doute, la chancelière ira ratifier lors d'un sommet jeudi et vendredi à Bruxelles les aides à la Grèce décidées en début de semaine par les ministres des Finances de la zone euro.
Dans son courrier, M. Schäuble rappelle que "l'Allemagne finance toujours les aides (...) avantageusement". L'Allemagne emprunte en effet à des taux très faibles sur le marché de la dette, et, malgré une baisse du taux consentie décidée par ses partenaires, les crédits accordés à la Grèce rapporteront à Berlin plus qu'ils ne coûtent.
L'Allemagne, première économie de la zone euro, est le plus gros contributeur aux plans d'aides successifs mis en place. La deuxième aide à la Grèce se fera toutefois par le biais du FESF, le fonds de soutien mis sur pied en 2010, et n'implique pas le déblocage de nouveaux fonds par les pays européens.