vendredi 17 février 2012

Fillon parle des "mensonges" de Hollande


Fillon parle des "mensonges" de Hollande

Le Figaro.fr Mis à jour  | publié Réactions (124)
 S'abonner au Figaro.fr

François Fillon a accusé François Hollande de dire "des mensonges" ce matin sur RTL. Le premier ministre a contesté l'affirmation du candidat socialiste à l'Élysée selon laquelle Nicolas Sarkozy aurait donné 70 milliards d'euros de "cadeaux aux riches". D'après François Fillon, ce chiffre prend en compte des dispositifs fiscaux tels que la taxe professionnelle, la TVA pour les restaurateurs ou encore l'exonération des heures supplémentaires, qui ne bénéficient pas aux Français les plus fortunés.
Pour le premier ministre, François Hollande est "un conservateur" et un "défenseur des acquis".

François Fillon a défendu la proposition récente de Nicolas Sarkozy sur l'organisation d'un référendum sur les chômeurs. Selon lui, la question pourrait porter sur l'approbation d'"une loi qui permettrait de transférer les 30 milliars d'euros" consacrés actuellement à la formation professionnelle à la formation des demandeurs d'emploi.

Le premier ministre a aussi estimé vendredi que le "bouclier fiscal", mesure emblématique du quinquennat de Nicolas Sarkozy, avait été "une décision inadaptée" avec l'émergence de la crise économique et financière. "C'était une décision inadaptée à partir du moment où la crise nous amenait à augmenter un certain nombre d'impôts, à supprimer un certain nombre de niches fiscales et où le bouclier fiscal risquait de rendre injuste l'ensemble de ces décisions", a-t-il souligné.

«Ça n'est jamais une erreur de débattre de son identité»
Le premier ministre a regretté par ailleurs la tournure du débat sur l'identité nationale. "La manière dont (...) certains s'emparent du débat, dont certains le caricaturent, c'est une question qu'on peut se poser". "Mais ça n'est jamais une erreur de débattre de son identité", a-t-il ajouté.

On "commet toujours des erreurs, surtout sur une durée de cinq ans", a-t-il admis. "J'ai dit moi-même qu'on avait sans doute trop hésité à engager la baisse du coût du travail pour se rapprocher de l' Allemagne et de sa compétitivité", a-t-il réaffirmé, faisant référence notamment à la réforme de la TVA dite "sociale" que le gouvernement a finalement décidé de mener dans la dernière ligne droite. "On a rencontré un certain nombre de blocages qui nous ont conduits à faire des réformes moins ambitieuses que celles que l'on souhaitait", a dit le premier ministre.

Par ailleurs, le premier ministre a répété qu'il fallait tout faire pour éviter un défaut de la Grèce, tout en remarquant que les "efforts importants" que les Grecs ont promis de fournir étaient comparables à ceux demandés aux Portugais et aux Espagnols, qui ne "brûlent pas" pour autant leur capitale