«Ce qu'on entend d'abord, quand on arrive au car accidenté, ce sont les cris des enfants, cela ne peut pas se raconter», déclare encore sous l'émotion Alain Rittemer, le chef des secours du canton du Valais, après l'accident du car belge qui a coûté la vie à 28 personnes dont 22 enfants.S'exprimant avant la conférence de presse de la police, M.
Rittemer a ajouté qu'il ne pouvait «pas décrire» le spectacle d'apocalypse auquel il a été confronté.
«En entendant les cris, les sauveteurs ont eu un choc, ils sont aguerris, mais c'est au-delà de ce qu'on peut imaginer», a-t-il dit. Les sauveteurs sont entrés par l'arrière du car, a ajouté M. Rittemer, qui est ambulancier de profession, car tout l'impact a eu lieu à l'avant du véhicule. «Nous avons dégagé le dernier blessé deux heures après notre arrivée sur les lieux, 20 minutes après l'accident survenu à 21h15» a-t-il raconté. Le dernier corps sans vie, celui du deuxième chauffeur, a été dégagé à 4h15, a-t-il encore indiqué.
«Vous imaginez que ce sont vos enfants»
«C'est une vision qu'on n'a pas l'habitude de voir et pourtant ça fait 20 ans que je fais ce travail. Là, ça dépassait tout ce qu'on pouvait imaginer», a poursuivi Alain Rittemer. Les secouristes, a-t-il expliqué, voulaient avant tout «dégager ces enfants qui pour la plupart ne pouvaient pas bouger car ils étaient incarcérés». Les enfants prisonniers de l'amas de ferraille étaient sous le choc, incapables de parler, a poursuivi M. Rittemer. Mais, a-t-il ajouté, dans une telle situation, «on n'a pas besoin de se parler. On n'a qu'à se regarder dans les yeux et se tenir la main. C'est ce qu'ont fait la plupart des sauveteurs», a dit M. Rittemer.
Les secouristes ont été particulièrement éprouvés, a-t-il encore dit, soulignant qu'un «débriefing» sera obligatoire pour les sauveteurs qui sont «pour la plupart des volontaires». «C'est la situation la plus horrible qu'on peut trouver parce que souvent vous avez vous-mêmes des enfants à la maison et vous faites une translation entre ce qui est arrivé à ces pauvres enfants et vous imaginez que ce sont les vôtres», a souligné l'ambulancier. Alors, «vous leur donnez le même amour, le même contact, les mêmes soins qu'on aimerait que nos enfants puissent avoir dans une telle situation», a-t-il conclu.
VIDEO. Accident de bus: les premiers témoins racontent le drame
«Les enfants étaient écrasés par les sièges»
«On est arrivé dans le tunnel vers 21h10, à peu près dix minutes après l'accident, et quand on est rentré il y avait une dame qui s'était déjà arrêtée et qui a fait des gestes pour que l'on s'arrête. On s'est arrêté, on a dépassé l'autocar et là on a vu que c'était l'horreur», a raconté Marianne Van Madleren, une touriste belge. «Les enfants étaient écrasés par les sièges, (...) on a fait ce que l'on a pu pour sortir ceux qui étaient valides. Les policiers sont arrivés et ils ont été choqués aussi parce qu'eux sont rentrés dans l'autocar», a-t-elle ajouté.
Mme Van Madleren, qui était venue au funérarium de Sion pour signer un livre de condoléances, a expliqué que «réagir c'est très difficile». «On ne sait pas monter, on ne sait pas escalader, ce car est très haut, il est encastré le long du mur, dans le mur de l'avant et dans le mur du fond». «On voit les enfants qui sont tous projetés vers l'avant avec leurs fauteuils, quelques enfants sont moins atteints et arrivent à sortir donc on s'occupe de ceux-là, des enfants qui essayent de sortir du car en passant entre le mur et l'autocar», a-t-elle raconté, émue et toujours sous le choc.
«En entendant les cris, les sauveteurs ont eu un choc, ils sont aguerris, mais c'est au-delà de ce qu'on peut imaginer», a-t-il dit. Les sauveteurs sont entrés par l'arrière du car, a ajouté M. Rittemer, qui est ambulancier de profession, car tout l'impact a eu lieu à l'avant du véhicule. «Nous avons dégagé le dernier blessé deux heures après notre arrivée sur les lieux, 20 minutes après l'accident survenu à 21h15» a-t-il raconté. Le dernier corps sans vie, celui du deuxième chauffeur, a été dégagé à 4h15, a-t-il encore indiqué.
«Vous imaginez que ce sont vos enfants»
«C'est une vision qu'on n'a pas l'habitude de voir et pourtant ça fait 20 ans que je fais ce travail. Là, ça dépassait tout ce qu'on pouvait imaginer», a poursuivi Alain Rittemer. Les secouristes, a-t-il expliqué, voulaient avant tout «dégager ces enfants qui pour la plupart ne pouvaient pas bouger car ils étaient incarcérés». Les enfants prisonniers de l'amas de ferraille étaient sous le choc, incapables de parler, a poursuivi M. Rittemer. Mais, a-t-il ajouté, dans une telle situation, «on n'a pas besoin de se parler. On n'a qu'à se regarder dans les yeux et se tenir la main. C'est ce qu'ont fait la plupart des sauveteurs», a dit M. Rittemer.
Les secouristes ont été particulièrement éprouvés, a-t-il encore dit, soulignant qu'un «débriefing» sera obligatoire pour les sauveteurs qui sont «pour la plupart des volontaires». «C'est la situation la plus horrible qu'on peut trouver parce que souvent vous avez vous-mêmes des enfants à la maison et vous faites une translation entre ce qui est arrivé à ces pauvres enfants et vous imaginez que ce sont les vôtres», a souligné l'ambulancier. Alors, «vous leur donnez le même amour, le même contact, les mêmes soins qu'on aimerait que nos enfants puissent avoir dans une telle situation», a-t-il conclu.
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«Les enfants étaient écrasés par les sièges»
«On est arrivé dans le tunnel vers 21h10, à peu près dix minutes après l'accident, et quand on est rentré il y avait une dame qui s'était déjà arrêtée et qui a fait des gestes pour que l'on s'arrête. On s'est arrêté, on a dépassé l'autocar et là on a vu que c'était l'horreur», a raconté Marianne Van Madleren, une touriste belge. «Les enfants étaient écrasés par les sièges, (...) on a fait ce que l'on a pu pour sortir ceux qui étaient valides. Les policiers sont arrivés et ils ont été choqués aussi parce qu'eux sont rentrés dans l'autocar», a-t-elle ajouté.
Mme Van Madleren, qui était venue au funérarium de Sion pour signer un livre de condoléances, a expliqué que «réagir c'est très difficile». «On ne sait pas monter, on ne sait pas escalader, ce car est très haut, il est encastré le long du mur, dans le mur de l'avant et dans le mur du fond». «On voit les enfants qui sont tous projetés vers l'avant avec leurs fauteuils, quelques enfants sont moins atteints et arrivent à sortir donc on s'occupe de ceux-là, des enfants qui essayent de sortir du car en passant entre le mur et l'autocar», a-t-elle raconté, émue et toujours sous le choc.
LeParisien.fr