L'équipe de France a perdu, mardi, le premier de ses trois grands titres. Battus par la Croatie (22-29), les Bleus, avec trois défaites en cinq matches, sont éliminés de la course aux demi-finales de l'Euro serbe. Une grosse claque pour un groupe habitué à tout gagner depuis 2008. Sauront-ils rebondir à Londres, dans six mois, lors des Jeux olympiques ?
De miracle il n'y a pas eu. Si l'équipe de France était encore mardi matin dans la course pour atteindre les demi-finales de l'Euro malgré des performances très moyennes, la Croatie s'est chargée dans la soirée de mettre fin à ses espoirs de rester en vie dans la compétition. Battus pour la troisième fois en cinq matches, par leurs meilleurs ennemis croates (22-29) cette fois-ci, les champions d'Europe - ils peuvent se targuer de posséder le titre jusqu'à la finale dimanche - n'ont plus aucune chance de disputer les demi-finales en Serbie. Un gros coup d'arrêt, surprenant mais la victoire ne peut pas toujours être au rendez-vous, pour un groupe qui restait sur quatre grands titres consécutifs (JO 2008, Mondial 2009, Euro 2010, Mondial 2011).
Dans l'obligation de gagner tous ses matches au tour principal, l'équipe de France a buté sur le deuxième obstacle, la Croatie, qu'elle avait quasiment toujours dominée dans les grandes compétitions ces derniers temps. Dans cette rencontre au couteau, les joueurs de Claude Onesta ont tenu 40 minutes (17-17, 40e) avant de s'effondrer sans prévenir. La défense avait jusque-là retrouvé de ses vertus, autour de son pilier Didier Dinart, et les attaques avaient retrouvé de la fluidité, Guillaume Gille, titularisé pour la première fois, n'y étant sans doute pas étranger. Mais d'un coup, la physionomie de la rencontre a tourné. Mirko Alilovic, le gardien croate, s'est mis à tout arrêter quand de l'autre côté Thierry Omeyer devenait tout simplement ordinaire. Quand Ivan Cupic, le virevoltant ailier, connaissait une réussite remarquable, les joueurs français, un à un, connaissaient l'échec. Les dernières minutes, quand les ultimes espoirs de victoire s'étaient déjà envolés, étaient même pénibles à suivre tant les Français se trouvaient à la dérive.
"J'espère de tout coeur que ce n'est pas la fin de cette équipe"
Le 12-5 concédé dans le dernier tiers du match restera sans doute quelque temps dans la mémoire des Bleus qui n'ont pas, une nouvelle fois, pu compter sur le vrai Nikola Karabatic. Décevant depuis son arrivée en Serbie, sur sa terre natale, le génial demi-centre n'a pas du tout pesé offensivement, terminant même le match avec aucun but à son compteur. Mais l'heure n'est pas encore aux bilans individuels. Les Français ont gagné leurs titres ensemble, ils ne se cacheront pas derrière les contre-performances de certains cadres. "J'espère de tout coeur que ce n'est pas la fin de cette équipe, confiait à chaud le capitaine Jérôme Fernandez, miné par des soucis d'ordre personnel. On a six mois pour se vider la tête et reprendre confiance avec une grosse préparation physique pour les Jeux. Ce sera un vrai défi. Si on peut faire un résultat à Londres, cela montrera que cette équipe a du tempérament."
Londres, voilà désormais vers quoi vont se tourner les Bleus, qualifiés d'office pour les Jeux depuis leur sacre à Pékin, il y a quatre ans, où tout avait commencé. "Il faut désormais repartir au travail", déclarait pour sa part Guillaume Gille, l'un des anciens. Si les JO pourraient marquer la fin d'une ère, avec peut-être l'arrêt de certains cadres, l'équipe de France possède suffisamment de talents dans ses rangs pour rebondir. Reste à savoir si les Français sauront se servir de cet échec pour se relancer ou si, au contraire, l'aventure serbe marquera la fin d'une magnifique épopée.
Dans l'obligation de gagner tous ses matches au tour principal, l'équipe de France a buté sur le deuxième obstacle, la Croatie, qu'elle avait quasiment toujours dominée dans les grandes compétitions ces derniers temps. Dans cette rencontre au couteau, les joueurs de Claude Onesta ont tenu 40 minutes (17-17, 40e) avant de s'effondrer sans prévenir. La défense avait jusque-là retrouvé de ses vertus, autour de son pilier Didier Dinart, et les attaques avaient retrouvé de la fluidité, Guillaume Gille, titularisé pour la première fois, n'y étant sans doute pas étranger. Mais d'un coup, la physionomie de la rencontre a tourné. Mirko Alilovic, le gardien croate, s'est mis à tout arrêter quand de l'autre côté Thierry Omeyer devenait tout simplement ordinaire. Quand Ivan Cupic, le virevoltant ailier, connaissait une réussite remarquable, les joueurs français, un à un, connaissaient l'échec. Les dernières minutes, quand les ultimes espoirs de victoire s'étaient déjà envolés, étaient même pénibles à suivre tant les Français se trouvaient à la dérive.
"J'espère de tout coeur que ce n'est pas la fin de cette équipe"
Le 12-5 concédé dans le dernier tiers du match restera sans doute quelque temps dans la mémoire des Bleus qui n'ont pas, une nouvelle fois, pu compter sur le vrai Nikola Karabatic. Décevant depuis son arrivée en Serbie, sur sa terre natale, le génial demi-centre n'a pas du tout pesé offensivement, terminant même le match avec aucun but à son compteur. Mais l'heure n'est pas encore aux bilans individuels. Les Français ont gagné leurs titres ensemble, ils ne se cacheront pas derrière les contre-performances de certains cadres. "J'espère de tout coeur que ce n'est pas la fin de cette équipe, confiait à chaud le capitaine Jérôme Fernandez, miné par des soucis d'ordre personnel. On a six mois pour se vider la tête et reprendre confiance avec une grosse préparation physique pour les Jeux. Ce sera un vrai défi. Si on peut faire un résultat à Londres, cela montrera que cette équipe a du tempérament."
Londres, voilà désormais vers quoi vont se tourner les Bleus, qualifiés d'office pour les Jeux depuis leur sacre à Pékin, il y a quatre ans, où tout avait commencé. "Il faut désormais repartir au travail", déclarait pour sa part Guillaume Gille, l'un des anciens. Si les JO pourraient marquer la fin d'une ère, avec peut-être l'arrêt de certains cadres, l'équipe de France possède suffisamment de talents dans ses rangs pour rebondir. Reste à savoir si les Français sauront se servir de cet échec pour se relancer ou si, au contraire, l'aventure serbe marquera la fin d'une magnifique épopée.