lundi 23 janvier 2012

RIM change de capitaine pour éviter le naufrage



logo rimLes co-fondateurs Mike Lazaridis et Jim Balsillie ont démissionné. Ils sont remplacés par Thorsten Heins qui devra redresser les comptes et l'image du groupe sérieusement ternie ces derniers mois.
Publié le 23/01/2012
B
Annoncé début janvier, le changement de direction générale à la tête du constructeur canadien de smartphones et de tablettes tactiles RIM a eu lieu. Un temps pressentie pour occuper le poste de P-DG du groupe, Barbara Stymiest a été propulsée à la tête du conseil d'administration.
Exit donc la direction bicéphale incarnée par les deux co-fondateurs, Mike Lazaridis et Jim Balsillie, détenant encore à eux deux un peu plus de 10% du capital du fabriquant de terminaux mobiles.
Pour autant, les deux co-fondateurs historiques ne quittent pas complètement le navire. Ainsi, Jim Balsillie conserve sa fonction de membre du conseil d'administration tandis queMike Lazaridis en devient le vice-président. Sachant que ce dernier a par ailleurs annoncé son intention d'acquérir pour 50 millions de dollars d'actions du groupe. 

Le nouvel homme fort du groupe est l'ancien directeur technique de Siemens Communications
Pour les remplacer, le conseil d'administration de RIM a décidé de nommer un seul homme : Thorsten Heins. Entré chez RIM en 2007 où il a successivement occupé les postes de vice-président senior de l'activité BlackBerry, directeur des opérations R&D et directeur des ventes et produits au niveau mondial, il en devient aujourd'hui le président directeur général.
Le nouvel homme fort de RIM n'est pas un inconnu dans la sphère des nouvelles technologies. Avant de rejoindre le canadien, il a notamment été directeur technique de la division Communications de Siemens. Ce dernier aura en tout cas fort à faire pour redresser la barre d'un groupe parti depuis plusieurs mois à la dérive. 

Objectifs : rassurer sur le potentiel de hausse de l'activité, et relever la tête en termes d'innovation



Parmi les nombreux challenges qu'il aura à relever : le redressement des comptes (265 millions de dollars de bénéfices sur le dernier trimestre écoulé, contre 911 un an auparavant), du cours de bourse passé de 148 dollars en 2008 à 17,2 dollars vendredi dernier, et plus globalement de l'image du groupe qui s'est écornée au fil des mois. 
A
Car la précédente génération de terminaux mobiles BlackBerry 9 a peiné à trouver son public, tout comme la tablette tactile maison PlayBook qui n'a pas échappé à la grande braderie.
Pour conjurer le mauvais sort, RIM mise donc gros sur le lancement de BlackBerry 10 et de son PlayBook OS 2.0. Et espère bien tirer au passage son épingle du jeu face à un Apple encore bien puissant et à des compétiteurs Android qui lui donnent plus que jamais du fil à retordre.