jeudi 15 mars 2012

Troubles du sommeil: un Français sur 3


AFP Mis à jour  | publié  Réactions (3)

Un Français sur trois déclare avoir des troubles du sommeil au moins trois nuits par semaine et un sur cinq est concerné par l'insomnie chronique, selon des données publiées aujourd'hui par l'Institut de veille sanitaire (InVS), à l'occasion de la Journée du sommeil, vendredi.

L'InVS a mis en place en 2008 une étude épidémiologique visant à quantifier la fréquence et la gravité des troubles du sommeil en France. Cette étude s'appuie sur un questionnaire auquel 12.636 personnes âgées de plus de 16 ans ont répondu. L'analyse des réponses montre qu'une personne sur trois (34%) déclare avoir des troubles du sommeil au moins trois nuits par semaine. Ces troubles concernent plus majoritairement les femmes que les hommes (39% des réponses contre 29%) et sont plus fréquents avec l'âge (44% des personnes de plus de 75 ans, 22% des 16-24 ans). Pour plus de 80% des personnes concernées, ces troubles durent depuis plus de trois mois.

Chez les moins de 25 ans, les difficultés d'endormissement sont mises au premier plan des troubles, alors que les réveils nocturnes fréquents sont le symptôme le plus souvent déclaré par leurs aînés. Une personne sur cinq déclare avoir des troubles du sommeil associés à de la fatigue ou à une somnolence diurne excessive. Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAS), dû à des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil et responsable d'un sommeil de mauvaise qualité, est quant à lui "méconnu et sous-diagnostiqué", selon l'InVS.

Les réponses de l'enquête montrent en effet que seuls 2,4% des personnes déclare un SAS diagnostiqué alors que 4,9% présentent des symptômes évocateurs de SAS, c'est-à-dire des ronflements associés à des apnées constatées et une somnolence diurne. Ces troubles, qui peuvent avoir d'importantes conséquences sur la vie quotidienne, "sont insuffisamment pris en charge", relève l'InVS. Ainsi, seul un tiers des personnes concernées par des insomnies chroniques associées à une somnolence diurne a consulté, et seulement 15% des personnes ayant des signes évocateurs de SAS déclarent avoir fait un enregistrement du sommeil.

Le questionnaire sur lequel s'appuie l'étude de l'InVS avait été inséré dans l'Enquête santé et protection sociale de l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes). Les résultats complets de cette étude seront publiés dans un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) en novembre prochain.