samedi 21 janvier 2012

NEWT GINGRICH LE LIBERTIN

Equation logique: alors que Newt Gingrich remonte de nouveau dans les sondages, il est une fois de plus rattrapé par son passé embarrasant. Sa deuxième épouse, Marianne Ginther, a en effet accordé une interview assassine à la chaîne américaine ABC News, dans laquelle elle révèle que son ex-mari lui aurait demandé, à la fin des années 1990, d’accepter sa liaison avec celle qui allait devenir sa troisième femme, Callista Bisek. Une union libre, en somme. «Je l’ai dévisagé», a-t-elle raconté. Celui avec qui elle était mariée depuis près de deux décennies (depuis août 1981) lui a dit que sa maîtresse était prête à accepter un tel «deal». Et malgré tous ses efforts pour lui rappeler les valeurs du mariage, Newt Gingrich serait resté sur sa position. «Tu me veux pour toi toute seule !», lui aurait-il reproché. «Il voulait que j’accepte qu’il ait quelqu’un d’autre dans sa vie.» Elle a alors répondu: «Non, ce n’est pas le mariage.» Son époux aurait finalement demandé le divorce peu après qu'elle se soit fait diagnostiquer une sclérose en plaques. «Le médecin lui avait conseillé de ne pas me soumettre à trop de stress», a-t-elle souligné, amère. «Il savait» qu’elle ne le supporterait pas. Une histoire qui n’est pas sans rappeler un précédent avec sa première épouse, que nous détaillerons plus bas. Aujourd’hui âgée de 60 ans, Marianne Ginther, a conclu en menaçant avoir d’autres histoires à raconter qui pourraient ruiner sa 
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Ces révélations sont intervenues quelques heures avant le dernier débat précédant la primaire en Caroline du Sud (samedi). Elles ont donc sans surprise été évoquées par le présentateur de l’émission, diffusée en direct sur CNN. A vrai dire, John King a même introduit la soirée avec ces révélations, ce que l’ex-présidente de la Chambre des représentants n’a pas manqué de lui faire remarquer, vertement. Alors que l’animateur lui demandait s’il aimerait prendre quelques minutes pour répondre à ces accusations, le candidat républicain a répondu: «Non. Mais je vais le faire», déclenchant les applaudissements et les cris hystériques du public. «Je pense que la nature destructrice, vicieuse et négative de la plupart des médias rend plus difficile à gouverner ce pays, plus difficile d'attirer des gens honnêtes pour exécuter des fonctions publiques. Et je suis consterné que vous commenciez un débat présidentiel sur un tel sujet», a-t-il lancé avec véhémence.

"JE SUIS FATIGUÉ DE CES MÉDIASÉLITISTES QUI PROTÈGENT BARACK OBAMA"

«Chaque personne ici connait des douleurs personnelles», a fait valoir l’homme politique de 68 ans, qualifiant de «méprisable» le fait d’utiliser son ex-femme deux jours avant une primaire. «Mes deux filles (Kathy Lubbers et Jackie Cushman, nées de son premier mariage avec Jackie Battley) ont écrit au chef d’ABC pour faire le point et lui dire que c’était faux, et qu’il devrait retirer (l’interview), a-t-il poursuivi. Et je suis franchement étonné que CNN utilise de tels torchons pour ouvrir un débat présidentiel». Et la foule de l’acclamer encore et encore… «Maintenant, laissez-moi être très clair: l'histoire est fausse. Tous mes amis qui nous connaissaient à l'époque vous diront que cette histoire est fausse», a insisté l’ex-Speaker, qui, encouragé par la ferveur des auditeurs, a démontré qu’il n’avait rien perdu de sa verve. Gingrich a affirmé avoir même proposé ces témoignages à ABC, qui «n’était pas intéressée». Pourquoi? «Parce qu'ils voudraient attaquer n'importe quel Républicain, a-t-il dénoncé. Ils attaquent le gouverneur, ils m'attaquent. Je suis sûr qu'ils vont probablement s’en prendre au sénateur Santorum et au député Paul. Je suis fatigué de ces médias élitistes qui protègent Barack Obama en attaquant les Républicains», a-t-il conclu, décidément très incisif. (Pour voir la vidéo,cliquez ici)
Toujours est-il que ce n’est donc pas la première fois que l’ancien «Congressman» défraie la chronique pour des histoires de mœurs. Celui qui s’est marié pour la première fois à l’âge de 19 ans -avec sa professeure de géométrie de sept ans son aînée- avait déjà été violemment critiqué dans les médias pour avoir discuté des modalités de leur divorce alors qu’elle était à l’hôpital, en convalescence d’un cancer –c’est ce qu’elle avait elle-même raconté au «Post»… On se souvient surtout, en général, de la fois où il avait ouvertement critiqué Bill Clinton, à l’époque de sa liaison avec Monica Lewinsky… alors même qu'il trompait justement Marianne Ginther avec Castilla Bisek, une collaboratruice du Congrès, de 23 ans sa cadette –avec qui il est marié depuis août 2000. Autant de «casseroles» qui pourraient bien peser sur la campagne du conservateur qui espère un ralliement de l'électorat évangélique. Un passé sulfureux qui donne en tout cas du grain à moudre à ses adversaire. Mitt Romney a notamment diffusé un clip de campagne dans lequel il vante ses 42 années de mariage «avec la même femme», Ann, mais aussi sa fidélité son Eglise, qui est restée la même «toute [sa] vie» -alors que Newt Gingrich s’est converti au catholicisme sur le tard. «Si je suis président des Etats-Unis, je serai fidèle à ma famille, à ma foi, et à notre pays», conclut le père de cinq enfants (cinq fils) dans cette vidéo. Pas sûr que le l’artisan de la «révolution républicaine»* puisse rivaliser à ce niveau-là.