mardi 28 juin 2011

LIBYE - FRANCE : KADHAFI MENACE DE RÉVÉLER UN "GRAVE SECRET" SUR SARKOZY


Le régime libyen a affirmé jeudi 10 mars, via son agence officielle, que la révélation d'un "grave secret" allait entraîner la chute du président français Nicolas Sarkozy, peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de transition comme représentant du peuple libyen. L'agence officielle libyenne Jana a annoncé avoir "appris qu'un grave secret va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale".
Cette annonce, reprise par la télévision officielle, est survenue peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de transition (CNT) libyen, qui réunit l'opposition au régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme le seul "représentant légitime du peuple libyen" et sa décision d'envoyer prochainement un ambassadeur à Benghazi.
En outre, un responsable du ministère des affaires étrangères libyen a menacé de rompre tout lien diplomatique avec la France en raison de la reconnaissance par Paris du CNT. "La Libye va réfléchir à rompre ses relations avec la France en raison d'informations circulant sur l'intervention dommageable de la France dans les affaires intérieures libyennes", a dit ce diplomate à l'agence Jana.
"ON EST LES PREMIERS À DIRE QUE KADHAFI N'EST PLUS LE REPRÉSENTANT LÉGAL"
Dans la matinée, la France, critiquée pour ses atermoiements face aux révoltes en Tunisie et en Egypte, est devenue le premier pays à reconnaître l'opposition armée au régime du colonel Mouammar Kadhafi comme le seul "représentant légitime" du peuple libyen. A l'issue d'un long entretien avec le président Nicolas Sarkozy, trois émissaires du CNT libyen ont annoncé que Paris avait décidé de faire de leur organisation son unique interlocuteur libyen et d'envoyer un ambassadeur à Benghazi, le siège de la contestation au colonel Kadhafi, à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli.
"Sur la base de cette reconnaissance, nous allons ouvrir une représentation diplomatique, donc notre ambassade à Paris, et un ambassadeur de France sera envoyé à Benghazi", a déclaré un de ces émissaires, Ali Essaoui, "il sera installé de façon transitoire à Benghazi, avant de retourner à Tripoli". Peu après, Bernard-Henri Lévy, présent lors de cet entretien, a précisé que le nouvel ambassadeur de Libye en France sera accrédité "dans les jours qui viennent". "L'ambassade de France en Libye serait transférée de Tripoli à Benghazi", a-t-il ajouté.
"On est les premiers à dire que Kadhafi n'est plus le représentant légal. C'est un événement d'une importance majeure", a poursuivi le philosophe, selon qui le chef de l'Etat "a affirmé cela, en préambule de l'entretien, avec beaucoup de force. Les émissaires ont été surpris de la clarté de la position française". lire la suite ici